Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fermé en baisse jeudi, le Dax perdant 0,81% dans un marché secoué par l'effondrement du titre de la fintech Wirecard et évitant le risque sur fond de crise économique.

L'indice vedette a perdu 100,61 points à 12.281,53 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a fini à l'équilibre, cédant 0,02% à 26.201,35 points.

Plusieurs données publiées aux Etats-Unis, dont celles du marché du travail toujours à la peine, ont offert un tableau mitigé de la situation économique américaine.

Après une période de forte montée du Dax nourrie par les espoirs d'une reprise mondiale rapide, "ce n'était qu'une question de temps avant que la faiblesse économique due à la crise du Coronavirus amène les investisseurs à redevenir plus conscients des risques", note Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

Surtout, les investisseurs ayant des titres de la fintech WIRECARD en portefeuille ont connu un "Waterloo boursier", ajoute l'analyste.

Le titre de la firme bavaroise a plongé jusqu'à 71% en séance, et 61,82% à la clôture, à 39,90 euros, signe que la société a "perdu définitivement toute la confiance" et ce, après un nouveau report jeudi de la publication de ses comptes sur fond de fraude supposée de près de 2 milliards d'euros.

La direction de la société, son président fondateur Markus Braun en tête, déjà dans le collimateur de la justice, envisage de déposer "une plainte contre X", se disant victime d'une possible malversation de grande envergure.

L'hebdomadaire Wirtschaftswoche évoque un cas "unique dans l'histoire économique allemande récente" qui va longtemps porter un coup à "la réputation de la République".

Parmi les autres VALEURS DU JOUR, le chimiste BASF (+1,89% à 54,01 euros) a désigné Kurt Bock, son ancien patron jusqu'en mai 2018, à la tête du conseil de surveillance de l'entreprise, à l'issue d'une période de carence de deux ans.

- LUFTHANSA (-4,01% à 9,87 euros): le titre continue un léger piqué après l'annonce par la compagnie aérienne mercredi que son plan de sauvetage de 9 milliards d'euros négocié avec l'Etat allemand pourrait échouer faute de soutien suffisant de ses actionnaires, et notamment du premier d'entre eux, un milliardaire.

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