Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort évoluait vendredi en baisse, le Dax cédant 0,67%, dans un marché qui restait focalisé sur la suite du bras de fer commercial entre les Etats-Unis et la Chine.

A 07H25 GMT l'indice vedette reculait de 82,9 points, à 12.227,47 points et le MDax des valeurs moyennes cédait 0,70% à 25.802,21 points.

D'un côté, "les tonalités conciliantes récemment émises par Washington ont apaisé les inquiétudes des investisseurs quant à l'escalade finale en une véritable guerre commerciale", selon Milan Cutkovic, analyste d'Axitrader.

Mais Donald Trump a aussi soufflé le froid en interdisant mercredi aux réseaux américains de télécoms de se fournir en équipements auprès de sociétés étrangères jugées à risque, une mesure "d'urgence nationale" qui vise l'équipementier Huawei et risque de voir se braquer la Chine.

Aussi, les acteurs du marché "ne doivent pas se détendre complètement", car "le président américain reste imprévisible et le résultat des négociations (avec Pékin) incertain", ajoute M. Cutkovic.

Côté valeurs, le laboratoire Merck prenait 0,37% à euros, après une note de Morgan Stanley reprenant l'action sous sa surveillance et recommandant une pondération équilibrée du titre.

Le secteur automobile évoluait en marche arrière après une stagnation du marché européen en avril. Le géant Volkswagen reculait de 0,47% à 147,40 euros.

Daimler perdait 0,85% à 53,54 euros et BMW 0,80% à 65,77 euros, au lendemain d'une assemblée générale placée sous le signe de la contestation d'actionnaires après quelques déboires traversés par le groupe munichois.

La direction de BMW a toutefois reçu jeudi un quitus proche de 98% pour son action passée, ce qui pourrait conforter la position du patron Harald Krüger, dont la prolongation du mandat, qui arrive à terme dans un an, devrait se discuter dans les semaines à venir.

Fresenius SE cédait 1,41% à 48,32 euros. Après l'acquisition manquée l'an dernier pour 4 milliards d'euros du laboratoire américain Akorn 2018, le patron de Fresenius Stephan Sturm ne voit pas pour le moment de grandes acquisitions "faute d'offre" attrayante, a-t-il déclaré à l'agence DPA.

Deutsche Bank perdait 1,71% à 6,79 euros, proche de son plus bas historique. Le parquet de Cologne a lancé une enquête contre la banque allemande et trois autres établissements américains sur des soupçons de fraude fiscale liée à des dividendes, ouvrant un nouvel épisode du scandale "Cum-ex", affirme le quotidien Handelsblatt, soulignant que ni le parquet ni les banques n'ont commenté.

En bas de palmarès, ThyssenKrupp lâchait 3,17% à 12,83 euros, illustrant la forte volatilité sur le titre depuis l'abandon vendredi dernier du projet de joint-venture dans l'acier avec l'indien Tata.

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