Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort évoluait à son plus haut niveau depuis le début de l'année jeudi dans la matinée, sous l'effet des grands espoirs des investisseurs de voir la BCE prolonger ses rachats massifs de dette.

Vers 09H00 GMT, l'indice vedette Dax, qui a ouvert au-dessus de la barre symbolique des 11.000 points, gagnait 0,42% à 11.034,51 points. Le MDax des valeurs moyennes avançait pour sa part de 0,43% à 21.296,30 points.

La vague d'achats de fin d'année "a commencé", estimait Wolfgang Albrecht, de la banque LBBW. "Les investisseurs misent à la fois sur une extension de l'assouplissement monétaire de la BCE, qui dévoile aujourd'hui la suite de sa politique monétaire, et sur une conjoncture américaine robuste sur fond de hausse des dépenses d'Etat et de baisse des impôts", expliquait l'économiste.

L'évènement phare du jour sera sans conteste l'annonce de la BCE sur ses taux à 12H45 GMT, suivie de la conférence de presse du président de l'institution, Mario Draghi, à 13H30 GMT.

Le marché attend un nouveau coup de pouce de la BCE à l'économie européenne après l'élection de Donald Trump et la démission du chef du gouvernement italien, sous la forme d'un prolongement de ses rachats massifs de créances publiques et privées au-delà de mars 2017.

Les taux d'intérêt, déjà à leur plus bas niveau historique, devraient de leur côté rester inchangés.

Sur le Dax, Deutsche Telekom (+2,46% à 15,63 euros) était en tête, suivi du groupe de pharmacie et d'agrochimie Bayer (+1,89% à 91,80 euros).

ThyssenKrupp prenait 0,77% à 23,68 euros. Le conglomérat industriel allemand a été victime d'une cybertattaque à partir de février, découverte en avril, a déclaré son directeur des systèmes d'information au magazine économique Wirtschaftswoche. Deutsche Telekom a également été très récemment victime d'une vaste attaque informatique.

Le chimiste Linde s'adjugeait 0,62% à 161,05 euros. Le fabricant allemand de gaz industriels, dont le siège est à Munich, a annoncé mercredi reprendre les discussions en vue d'une éventuelle fusion avec l'américain Praxair, après l'échec d'une première tentative de rapprochement mi-septembre.

"La probabilité d'une fusion entre Linde et Praxair est maintenant très élevée", de l'avis de Knud Hinkel, analyste de la banque Equinet. Selon le journal Handelsblatt, qui cite des sources industrielles sans les identifier, le siège de la future structure pourrait se situer à Londres.

Les actions des énergéticiens EON et RWE continuaient de retomber, respectivement de 0,96% à 6,42 euros et 2,15% à 11,36 euros, après avoir brillé en Bourse mardi.

afp/al