Paris (awp/afp) - Les marchés européens débutaient la semaine avec prudence lundi face aux changements à venir dans la politique monétaire et aux risques que fait peser le variant Omicron sur l'économie mondiale.

Sur le Vieux Continent, les places évoluaient proches de l'équilibre à Francfort (-0,08%), Paris (-0,12%) et Londres (-0,02%) vers 09H40 GMT. En Suisse, l'indice vedette SMI reculait de 0,22%.

En Asie, les Bourses, qui avaient ouvert sur une note hésitante, ont toutes fini en hausse de (+1,08% pour le Hang Seng, +0,39% à Shanghai et +0,59% à Shenzhen). La fermeture de la Bourse de Tokyo en raison d'un jour férié a réduit les échanges.

Cette semaine, les investisseurs, qui cherchent à évaluer les perspectives de croissance économique dans un contexte de flambée des coûts de l'énergie et d'importants problèmes d'approvisionnement surveilleront de près les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis et en Chine qui sortiront mercredi.

L'inflation américaine est à son apogée depuis près de quatre décennies.

Vendredi, les marchés boursiers avaient fini en baisse à la suite de l'annonce de créations d'emplois décevantes en décembre aux États-Unis.

En zone euro, le taux d'inflation a atteint son plus haut niveau en 25 ans en décembre, à 5% sur un an.

Dans cet environnement compliqué, l'exercice des banques centrales sera d'ajuster leur politique monétaire pour contrôler l'inflation sans casser la croissance et sans faire peur aux marchés financiers.

Ceux-ci ont opéré un rebond phénoménal depuis leur effondrement tout aussi spectaculaire en mars 2020 déclenché par la pandémie de coronavirus, et ce, grâce à une exceptionnelle mobilisation de liquidités de la part des banques centrales et des gouvernements depuis près de deux ans.

La Réserve fédérale américaine, qui a commencé à réduire son soutien monétaire, pourrait commencer à remonter ses taux directeurs à partir de mars.

Dans son sillage, le discours se raffermit également du côté de la Banque centrale européenne (BCE).

La politique monétaire en zone euro "devrait réagir à une inflation plus élevée" plutôt que de "regarder à travers pour préserver la stabilité des prix à moyen terme", avec en toile de fond la transition énergétique qui pourrait conduire à ce que l'inflation reste plus forte plus longtemps, a déclaré samedi Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE.

Le rendement de l'emprunt souverain américain à dix ans, un indicateur des taux d'intérêt futurs, a progressé la semaine dernière à son rythme le plus rapide en près d'un an.

Les taux continuaient de monter lundi sur le marché de la dette souveraine.

Partenariat entre Bayer et Mammoth Biosciences

Le géant de la pharmacie et agro-chimie (+1,07% à 49,31 euros) a annoncé lundi avoir conclu un partenariat stratégique avec l'américain Mammoth Biosciences afin de développer des thérapies recourant à la technologie des ciseaux moléculaires Crispr.

Les promoteurs immobiliers britanniques à la peine

Les valeurs britanniques du secteur étaient pénalisées par l'obligation pour les propriétaires d'immeubles, décidée par le gouvernement, d'améliorer la sécurité incendie. Barratt cédait 3,20% à 713,20 pence et Persimmon -3,83% à 2.687 pence.

Offre relevée sur Carige

La banque italienne Bper Banca a relevé son offre pour le rachat de sa concurrente en difficulté Carige, contrant ainsi une proposition non contraignante soumise par Crédit Agricole, a rapporté dimanche le journal de référence économique Il Sole 24 Ore. L'action Carige montait de 4,43% vers 09H30 GMT à Milan.

Le pétrole se stabilise, l'euro reflue

Les prix du pétrole se stabilisaient lundi matin après avoir reflué vendredi et interrompu cinq jours de suite de progression.

Vers 09H10 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars prenait 0,05% à 81,78 dollars. Celui du baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février grappillait 0,03% à 78,92 dollars.

L'euro perdait 0,16% à 13,40 dollar.

afp/al