Avec une rémunération de 18,98 millions d'euros, il a détrôné l'année dernière le patron de Mercedes, Ola Källenius, qui a perdu quelques places et se retrouve désormais à la troisième place avec 12,49 millions d'euros, dans le classement des salaires des dirigeants des 40 plus grandes entreprises cotées en bourse en Allemagne. L'augmentation de salaire de M. Klein, 44 ans, est due à l'action SAP, dont l'évolution est liée à ses primes à long terme. Son cours a plus que doublé entre 2021 et 2024, années qui sont déterminantes pour le calcul. Cela a représenté 13,57 millions d'euros supplémentaires pour Klein. C'est plus que ce que l'ancien PDG de Linde, Steve Angel, a reçu en 2021, la dernière année où il était en poste.
Selon le classement des salaires calculé par l'agence de presse Reuters, six dirigeants de sociétés du Dax ont dépassé la barre des dix millions d'euros l'année dernière, contre seulement deux en 2023. Sur le plan financier, le bon grain se sépare de l'ivraie : Alors qu'en 2023, 20 PDG gagnaient encore plus de six millions d'euros, ils n'étaient plus que 16 en 2024. Cela s'explique également par le fait que six entreprises ont connu un changement de direction, de sorte que deux dirigeants ont dû se partager le salaire du PDG. Parmi ceux qui ont occupé ce poste toute l'année, 20 ont reçu une rémunération plus élevée et 14 une rémunération moins élevée.
Selon les calculs du journal allemand « Handelsblatt », les « rémunérations accordées et dues » des dirigeants du Dax, sur lesquelles se base également le classement de Reuters, ont augmenté en moyenne de dix pour cent. Cependant, ces chiffres ne reflètent qu'en partie les succès de l'année dernière. En effet, ils comprennent non seulement les salaires fixes, mais aussi les primes annuelles et les primes à long terme dues en 2024, qui sont versées pour les performances passées.
LE CHEF DE BEIERSDORF REÇOIT CINQ FOIS PLUS QUE EN 2023
La plus forte augmentation de salaire d'un dirigeant du DAX est basée sur le versement de primes à long terme sur quatre ans. L'année dernière, Vincent Warnery de Beiersdorf a reçu une prime de près de onze millions d'euros pour les quatre années de 2021 à 2024, ce qui a plus que quintuplé la rémunération du Français, qui s'élève désormais à 13,19 millions d'euros.
D'autres ne toucheront des sommes importantes que dans quelques années : selon le classement actuel des « rémunérations accordées et dues », le directeur de la Deutsche Bank, Christian Sewing, se situe en effet loin derrière avec 4,88 millions d'euros. Dès que ses bonus à long terme, promis pour les milliards de bénéfices de la banque en 2023 et 2024, seront dus, il pourra compter sur près de dix millions d'euros.
Björn Gulden d'Adidas et Oliver Zipse de BMW font partie des perdants de l'année en matière de salaire. Björn Gulden a gagné 20 % de moins, car le fabricant d'articles de sport a relevé la barre pour les primes. Le salaire de M. Zipse a davantage souffert de la baisse des bénéfices de BMW que celui des deux autres directeurs généraux des constructeurs automobiles allemands, Ola Källenius (Mercedes-Benz) et Oliver Blume (Volkswagen et Porsche AG), qui ont encore touché des millions à deux chiffres.
SAP OFFRE À SON DIRECTEUR GÉNÉRAL UNE INDEMNITÉ DE DÉPART DE PLUS DE 21 MILLIONS D'EUROS
Mais le plus gros jour de paie pour les membres du directoire du Dax n'arrive souvent que lorsqu'ils quittent l'entreprise, plus ou moins volontairement. En effet, c'est à ce moment-là que des indemnités de départ élevées sont dues. C'est pourquoi le PDG Klein n'était pas non plus le mieux payé parmi les membres du conseil d'administration de SAP. Le directeur des recettes, Scott Russell, qui a dû partir à l'été 2024, a non seulement encaissé le bonus à long terme et sa rémunération normale, mais aussi une indemnité de départ de près de 13 millions d'euros, ce qui a porté le total à 21,46 millions d'euros. Et la directrice du marketing, Julia White, a également reçu une prime de départ de neuf millions d'euros, ce qui lui a permis de toucher un total de 17,12 millions d'euros pour l'année 2024.
(Rapport d'Alexander Hübner, rédigé par Philipp Krach. Pour toute question, veuillez contacter notre rédaction à l'adresse berlin.newsroom@thomsonreuters.com (pour la politique et la conjoncture) ou frankfurt.newsroom@thomsonreuters.com (pour les entreprises et les marchés).)