Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers européens reculaient lundi, dans le sillage de leurs homologues chinoises après un nouveau tour de vis réglementaire de Pékin, et à l'orée d'une semaine qui sera dominée par la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Vers 08H55 GMT, les places boursières européennes repartaient à la baisse après avoir terminé pour la plupart sur une note largement positive vendredi: Paris se repliait de 0,62%, Londres de 0,36%, Francfort de 0,60% et Milan de 0,35%.

De son côté, la Bourse de New York a vu ses trois principaux indices signer de nouveaux records vendredi.

Mais l'Asie venait jouer les trouble-fête lundi matin. Les Bourses chinoises ont fortement souffert après que les autorités chinoises, déjà en plein recadrage de leurs géants technologiques, ont cette fois durci le ton contre le lucratif secteur de l'éducation.

La Bourse de Hong Kong a été la plus durement touchée (-4,1%) tandis que celle de Shanghai a perdu 2,3%.

En revanche, la Bourse de Tokyo est restée éloignée du tumulte (+1,04%) après le lancement réussi des Jeux olympiques.

"Les prises de bénéfices actuelles induites en partie par la pression sur les valeurs technologiques chinoises ne devraient pas durer longtemps", estime Sebastien Galy, analyste chez Nordea Investment. Ainsi "la saison des résultats aux Etats-Unis et la poursuite du rebond cyclique, quoique à un rythme moins rapide", continuent de soutenir les marchés, créant un environnement favorable au risque, selon lui.

Une certaine prudence devrait toutefois perdurer en amont de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), dont la décision est attendue mercredi dans la soirée.

L'inflation sera de nouveau au menu de la Banque centrale américaine, mais également des interrogations sur le calendrier à venir de la réduction du soutien monétaire, sur fond d'inquiétudes croissantes liées au variant Delta.

Sur le marché obligataire, les taux européens poursuivaient leur repli ce lundi, le taux allemand à dix ans - référence de la zone euro -, évoluant au plus bas depuis février.

Côté statistiques, le moral des entrepreneurs allemand a connu en juillet sa première baisse depuis janvier sous l'effet de la pénurie de matières premières et de craintes sur une nouvelle hausse des infections au Covid-19.

Aux Etats-Unis, les ventes de maisons neuves pour juin complèteront l'agenda du jour.

Tencent plonge à Hong Kong

Le mastodonte de l'internet, ultradominant en Chine sur le marché du streaming musical, a dévissé de 7,7% après avoir été épinglé samedi par le régulateur pour pratiques anticoncurrentielles.

Dans le secteur éducatif, New Oriental Education & Technology Group a plongé de 47,02% et Koolearn Technology de 33,45%.

Ryanair mise sur une reprise estivale

La compagnie aérienne irlandaise prenait 2,69% à 16,22 euros à Dublin, en dépit d'un creusement de sa perte sur un an lors du trimestre achevé fin juin à cause des restrictions et incertitudes sur les voyages. Le groupe attend une reprise estivale et a remonté légèrement ses prévisions de passagers pour l'année.

Pas de fusion pour Vonovia et Deutsche Wohnen

Le géant de l'immobilier Vonovia (-2,46% à 56,20 euros) a confirmé lundi l'échec de la fusion avec son concurrent Deutsche Wohnen (+0,98% à 51,62 euros), faute d'avoir reçu suffisamment de titres des actionnaires de la cible.

Les valeurs pétrolières sous pression

Les titres pétroliers reculaient sur fond de baisse des cours. A Londres, BP perdait 0,42% à 282,90 pence et Royal Dutch Shell 0,82% à 1330,82 pence. A Paris, TotalEnergies cédait 0,35% à 35,51 euros.

Vers 08H50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre, coté à Londres, abandonnait 1,23% 73,19 dollars par rapport à la clôture de vendredi.

A New York, le baril de WTI pour livraison en septembre perdait 1,39% 71,07 dollars.

Le bitcoin à plus de 38.000 dollars

Vers 08H50 GMT, l'euro restait stable face au billet vert (+0,08% à 1,1784 dollar), après avoir reculé d'environ 0,25% sur la semaine écoulée.

Dans le même temps, le cours du bitcoin bondissait à des niveaux plus vus depuis un mois (+10,6% à 38.145 dollars). Les géants de la tech semblent en effet à nouveau s'intéresser à la volatile cryptomonnaie.

afp/ol