Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales progressaient de nouveau lundi, gardant l'élan de la fin de semaine passée qui a été marquée par le retour de l'appétit pour le risque et la baisse du dollar après des sommets.

L'Europe boursière a ouvert en hausse: Paris prenait 0,29%, Francfort 0,73%, Londres 0,56% et Milan 0,84% vers 07H20 GMT.

En Asie, la Bourse de Tokyo a pris 1,16% alors que Hong Kong et Shanghai étaient fermées.

"Le dernier élan d'optimisme du marché pourrait s'expliquer par l'espoir de voir un deuxième mois de ralentissement de l'inflation aux États-Unis lors de la publication de l'indicateur CPI" mardi, explique Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.

Si la hausse des prix se fait au rythme anticipé par les économistes, 8,1% sur un an, l'hypothèse d'un pic de l'inflation déjà passé aux Etats-Unis prendrait de l'ampleur, après les 8,5% enregistrés en juillet et 9,1% en juin.

"Nous avons constaté une baisse des prix à la production en Chine, qui explique généralement une partie de l'inflation américaine, une baisse des loyers, une baisse des prix des voitures d'occasion et une baisse de l'essence", énumère Mme Ozkardeskaya.

L'indicateur CPI est aussi publié à une semaine de la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Banque centrale américaine (Fed). La plupart des analystes estiment qu'elle remontera de nouveau ses taux de 75 points de base pour durcir les conditions de crédit et lutter contre l'inflation.

Dimanche, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a reconnu "un risque" de récession aux Etats-Unis en raison des mesures prises pour ralentir l'inflation, qui vont nécessairement peser sur l'activité économique. "Nous avons un marché du travail solide et je crois qu'il est possible de le maintenir ainsi", a-t-elle aussi assuré.

L'appétit pour le risque se manifestait aussi sur le marché des changes, avec un nouveau recul du dollar lundi, après les records vieux de plusieurs décennies face à un certain nombre de monnaies, atteints en début de semaine dernière.

L'euro avançait de 1,25% à 1,0168 dollars, au plus haut depuis le 18 août vers 07H20 GMT. La livre prenait 0,77% à 1,1678 dollar.

Les taux sur le marché de la dette des pays européens montaient, alors que ceux aux Etats-Unis restaient stables.

Nouvelle chute pour Orpea

Le gestionnaire de maisons de retraite Orpea dévissait de plus de 15% à la Bourse de Paris après avoir annoncé en avance que sa marge Ebitda avait baissé de plus de six points au premier semestre. Depuis le début du scandale lié à la publication du livre "les Fossoyeurs" sur les conditions de vie dans ses établissements, en janvier, l'action a perdu 80% de valeur.

Les banques sur leur lancée

Déjà valeurs fortes en fin de semaine dernière dans un contexte de hausse des taux de la Banque centrale européenne, les banques sur le continent européen continuaient de briller, avec des gains de 2,55% pour Commerzbank, de 1,66% pour Société Générale et de 0,97% pour Santander.

Recul du pétrole

Les prix du pétrole refluaient: le baril de WTI pour livraison octobre valait 86,10 dollar (-0,80%), tandis que le Brent de mer du Nord coûtait 92,55 dollars (-0,31%) vers 07H10 GMT.

Le gaz naturel européen continuait sa baisse entamée il y a deux semaines et évoluait sous les 200 euros le mégawattheure sur le marché de référence, le TTF néerlandais (-4,20% à 198,40 euros). Il efface son envolée de la fin du mois d'août, au cours de laquelle il avait culminé en séance à 342 euros le mégawattheure.

Les ministres européens de l'Énergie se sont dits favorables vendredi à une série de mesures d'urgence pour enrayer la flambée des factures de gaz et d'électricité, évoquant même un plafonnement du prix des importations de gaz de l'UE.

afp/lk