BAMAKO - Huit millions de Maliens sont invités aux urnes ce dimanche pour le second tour de l'élection présidentielle qui oppose le chef d'Etat sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, à Soumaïla Cissé, ancien ministre des Finances et chef de file du principal parti d'opposition.

Au premier tour, organisé le 29 juillet, IBK a obtenu 41% des suffrages, loin devant Soumaïla Cissé qui a recueilli près de 18% des voix.

Les opérations de vote ont été perturbées par des attaques armées et d'autres incidents dans un cinquième des bureaux de vote. Environ 3% de ces bureaux n'ont pas pu ouvrir leurs portes, ce qui laisse planer un doute sur la légitimité des résultats.

Soumaïla Cissé, 68 ans, juge IBK responsable du climat de violence qui prévaut au Mali et accuse son gouvernement de corruption et de fraude électorale.

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PARIS - Le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a espéré hier que la lourde condamnation prononcée la veille par la justice américaine à l'encontre de Monsanto inciterait l'ensemble des responsables politiques à se mobiliser en faveur de l'interdiction du glyphosate.

Un jury californien a considéré vendredi que le désherbant Roundup était à l'origine du cancer qu'a développé Dewayne Johnson, un agent d'entretien de 46 ans souffrant d'un cancer en phase terminale, et a condamné Monsanto, récemment racheté par l'allemand Bayer, à lui verser 289 millions de dollars (253 millions d'euros).

"N'attendons pas la démonstration du pire pour agir", a déclaré Nicolas Hulot sur BFMTV en appelant à "appliqu enfin le principe de précaution".

"Ce que j'espère simplement c'est (qu'avec) cette décision de justice (...) chaque responsable politique (...) comprenne bien une bonne fois pour toutes qu'une entreprise comme Monsanto-Bayer n'a comme velléité (...) que le bien-être de ses actionnaires", a dit l'ancien animateur de télévision.

Il a notamment souhaité que les sénateurs français "reviennent à la raison", fustigeant leur décision de revenir sur le principe de séparation du conseil et de la vente dans le secteur des insecticides et pesticides lors de l'examen du projet de loi alimentation et agriculture.

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WASHINGTON - Donald Trump a dit hier condamner le racisme sous toutes ses formes à la veille de l'anniversaire d'un rassemblement nationaliste blanc à Charlottesville, en Virginie, qui avait coûté la vie à une militante antiraciste.

Le président américain s'était attiré de vives critiques après le rassemblement de Charlottesville, le 12 août 2017, pour avoir renvoyé dos-à-dos les suprémacistes blancs à des contre-manifestants et avoir déclaré que "les deux parties" étaient à blâmer.

Revenant sur Twitter sur les "émeutes" à Charlottesville, Donald Trump a estimé qu'elles avaient généré "des divisions absurdes". "Nous devons nous rassembler en tant que nation. Je condamne tous les types de racisme et d'actes de violence. Paix à TOUS les Américains!", a-t-il écrit.

Les suprémacistes blancs avaient organisé ce rassemblement l'an dernier pour protester contre la décision de la mairie de déboulonner une statue du général Robert Edward Lee, le chef de l'armée confédérée pendant la guerre de Sécession, dans un parc de la ville. Cette statue était considérée comme un symbole de l'Amérique esclavagiste.

Ce rassemblement suprémaciste avait suscité une contre-manifestation. Pendant celle-ci, un militant néonazi de 20 ans, James Alex Fields, Jr., est accusé d'avoir précipité sa voiture contre un groupe de contre-manifestants, tuant Heather Heyer, 32 ans, et blessant des dizaines de personnes. Il a plaidé non coupable. Son procès devrait commencer en novembre.

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DUBAI - Les discussions prévues le mois prochain entre les parties en conflit au Yémen seront consacrées principalement à un accord de gouvernement de transition et au désarmement des combattants, a déclaré aujourd'hui Martin Griffiths, émissaire spécial de l'Onu.

Griffiths tente de mettre fin à ce conflit qui a fait plus de 10.000 morts et placé le pays au bord de la famine.

Des consultations doivent débuter le 6 septembre à Genève sur le cadre des pourparlers de paix et sur des mesures d'établissement de la confiance.

"Nous allons en premier lieu tenter de parvenir à un accord entre le gouvernement yéménite et les Houthis sur les questions essentielles de fin de la guerre et d'un gouvernement d'unité nationale auquel tout le monde participe", a dit Griffiths au journal saoudien Al Aousat.

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TOULOUSE - Les deux responsables de la colonie de vacances non autorisées de Saint-Julien-de-Peyrolas (Gard) évacuée jeudi sur fond de montée des eaux, ont été mis en examen, a annoncé hier à la presse le procureur de la République de Nîmes, Eric Maurel.

Ces deux ressortissants allemands, respectivement président et le vice-président de l'association Jugerdforderung Saint-Antonius, propriétaire du terrain privé qui accueillait la colonie de vacances, ont été mis en examen des chefs de "blessures involontaires" aggravées par "la mise en danger de la vie d'autrui" et "création d'un camping sans permis d'aménager", a-t-il précisé.

Ce camp de vacances abritait 138 enfants et 46 adultes, dont un septuagénaire allemand qui est toujours porté disparu.