Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse entre 0,3% et 0,4%.

À Paris, le CAC 40 est en repli de 0,41% à 5.566,17 vers 11h40 GMT. Le FTSE abandonne 0,02% à Londres et le Dax cède 1,02% à Francfort, avec les replis marqués de BASF et de Deutsche Bank.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,44%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,49% et le Stoxx 600 de 0,62%.

"En Europe, et même à l'échelle mondiale, le rapport sur l'emploi aux États-Unis, meilleur que prévu, continue de saper la confiance des investisseurs. La plupart des traders qui anticipaient une Fed plus accommodante en raison du ralentissement mondial provoqué par la guerre commerciale du président Trump avec la Chine ont modifié leurs expositions aux marchés", commente Pierre Veyret chez ActivTrades.

Alors que la séance s'annonce très calme en l'absence d'indicateur, les investisseurs sont déjà tournés vers les auditions du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, qui s'exprimera devant le Congrès américain mercredi et jeudi.

PepsiCo est indiqué en hausse de 1,3% à 134,30 dollars dans les échanges avant-Bourse après avoir publié un chiffre d'affaires et un bénéfice trimestriels légèrement supérieurs aux attentes.

VALEURS EN EUROPE

En Bourse en Europe, la plupart des indices sectoriels sont en baisse, à l'image du compartiment de la chimie qui cède 1,58%.

Le géant allemand BASF perd 4,98%, enregistrant la plus forte baisse du Dax, après avoir abaissé ses prévisions de résultats annuels et annoncé la suppression de 6.000 emplois en raison de l'impact des conflits commerciaux sur la croissance économique et de la production industrielle mondiales.

Dans son sillage, les groupes chimiques Arkema et Solvay perdent respectivement 2,37% et 2,80%.

Les craintes sur le commerce impactent également les valeurs automobiles, toujours très sensibles à cette thématique commerciale: Renault, Continental, Valeo et Faurecia lâchent entre 2,62% et 5,22%.

La Bourse de Francfort est aussi lésée par Deutsche Bank, qui perd encore 3,79% après avoir déjà lâché 5,4% lundi en réaction à la présentation d'une vaste restructuration qui fait craindre une nouvelle perte annuelle.

En hausse, le spécialiste britannique de la distribution en ligne Ocado prend la tête du Stoxx 600 (+9,14%) après s'être dit confiant dans ses prévisions malgré la chute de près de moitié de son bénéfice brut au premier semestre.

TAUX Le rendement des Treasuries à 10 ans est en hausse autour de 2,06%, après avoir atteint un plus haut de deux semaines à 2,07%.

Le Bund à 10 ans, taux de référence de la zone euro, progresse également, autour de -0,36%.

CHANGES Le dollar reste soutenu après le rapport mensuel sur l'emploi qui éloigne la perspective d'un geste d'ampleur de la Fed sur ses taux lors de la réunion du 30 et 31 juillet.

L'indice dollar, qui mesure la valeur du billet vert face à un panier de six devises de référence, gagne 0,2%.

L'euro tombe dans le même temps sur la barre de 1,12 dollar, après être descendu dans la matinée à 1,1192, un creux de trois semaines..

La livre sterling évolue en baisse, à un plus bas de six mois face au dollar, dans un contexte de dégradation des perspectives économiques et des craintes persistantes sur le Brexit.

Une enquête publiée mardi par le British Retail Consortium (BRC), principale fédération britannique de la distribution, montre que la croissance de ventes dans le secteur a progressé à son rythme le plus lent depuis un an.

PÉTROLE

Les cours du brut sont en légère hausse, le prolongement de l'accord de limitation de la production de l'Opep et les tensions croissantes au Moyen-Orient l'emportant sur les inquiétudes persistantes sur les questions commerciales.

Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) s'approche des 58 dollars le baril et le Brent monte à 64,50 dollars.

(Édité par Véronique Tison)

par Laetitia Volga