par Laetitia Volga

Wall Street est attendue en hausse vendredi et les Bourses européennes progressent à mi-séance, les espoirs des investisseurs d'une reprise rapide de l'économie relançant le rebond des actifs risqués.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,3% pour le Nasdaq, de 0,7% pour le Standard & Poor's 500 et de plus de 1% pour le Dow Jones.

À Paris, le CAC 40 gagne 1,67% à 5.095,90 vers 11h00 GMT. L'indice parisien a atteint en séance 5.140,24 points, un plus haut depuis le 6 mars.

À Francfort, le Dax prend 1,43% et à Londres, le FTSE s'octroie 0,96%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,93%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,63% et le Stoxx 600 de 0,99%.

Les places européennes repartent de l'avant, effaçant les pertes subies la veille sur des prises de bénéfice après plusieurs séances de hausse qui les ont portées à des plus hauts de trois mois grâce aux espoirs de reprises économique et au soutien massif des banques centrales.

La Banque centrale européenne a largement répondu aux attentes des marchés jeudi en augmentant de 600 milliards d'euros le montant de son Programme d'achat d'urgence pandémique (PEPP), prolongé d'au moins six mois, jusqu'en juin 2021.

"La fête continue pour les opérateurs de Bourse après que la BCE a surpris les investisseurs en annonçant un ajout plus élevé que prévu à son plan de sauvetage, renforçant la confiance dans les marchés boursiers et envoyant les prix vers de nouveaux sommets. Dans le même temps, les leviers baissiers existants disparaissent après que la pandémie a continué de s'atténuer dans de nombreuses régions et avec l'assouplissement des relations sino-américaines, ce qui permet à l'euphorie actuelle de se poursuivre", a déclaré Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades.

Les investisseurs suivront à 12h30 GMT la publication du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis, qui devrait faire ressortir une baisse des destructions d'emplois en mai après le record du mois précédent et un taux de chômage à 19,8%, selon le consensus Reuters.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

A Wall Street, United Airlines grimpe de près de 10% dans les échanges avant l'ouverture des marchés américain, la compagnie prévoyant une forte augmentation des vols le mois prochain. Cette annonce fait suite à celle, similaire, de son concurrent American Airlines, qui a bondi de 41% jeudi et prend encore plus de 10% en avant-Bourse.

Les compagnies aériennes JetBlue Airways, Spirit Airlines, Delta Air Lines, Southwest Airlines, Alaska Air sont indiquées en hausse de 5,6% à 9,2%

L'avionneur Boeing en profite et prend 4%.

VALEURS EN EUROPE

En Europe, une fois encore la reprise progressive de l'activité économique soutient les valeurs du secteur aérien comme Air France-KLM (+10,99%), IAG (+9,79%) et Airbus (+7,12%) mais aussi l'opérateur de centres commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield (+9,73%).

UniCredit, Commerzbank, BNP Paribas et Société générale profitent des annonces de la BCE pour prendre entre 3,12% et 6,38%.

L'indice Stoxx du secteur gagne 3,12%, signant la plus forte hausse, devant ceux du pétrole et du gaz (+3,06%) et de l'automobile (+2,8%)

CHANGES

Sur le marché des changes, l'euro se stabilise autour de 1,133 dollar après avoir enchaîné huit séances consécutives de hausse et atteint ce vendredi un plus haut depuis le 10 mars à 1,1383, en réaction à l'augmentation par la BCE de son soutien déjà massif à l'économie du bloc, malmenée par la pandémie de coronavirus.

Le dollar en profite pour reprendre 0,14% contre un panier de devises internationales.

TAUX

Le regain de l'appétit pour le risque d'investisseurs moins enclins à privilégier des actifs refuge comme les obligations d'Etat favorise une hausse des rendements.

Celui des Treasuries à dix ans gagne plus de quatre points de base 0,8651%, un pic depuis le 25 mars, et son équivalent allemand est monté à plus haut de deux mois à -0,287%.,

PÉTROLE

Les cours du brut évoluent à des plus hauts de trois mois, en route pour leur sixième semaine de gains, dans la perspective d'un accord des pays membres de l'Opep+ sur une prolongation des réductions de la production à l'issue d'une réunion qui aura lieu samedi.

Le baril de Brent progresse de 3,15% à 41,25 dollars et celui du brut léger américain (WTI) avance de 2,41% à 38,31 dollars.

(édité par Patrick Vignal)