Malgré le vœu de l'administration Biden de sortir les pourparlers de dénucléarisation avec la Corée du Nord de l'impasse en adoptant des approches pratiques, aucun progrès n'a été réalisé depuis son entrée en fonction début 2021. Au lieu de cela, le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a repris les essais de ses plus grands missiles.

Des responsables américains et sud-coréens ont déclaré que la Corée du Nord semblait préparer un autre essai de missile balistique intercontinental, qui pourrait avoir lieu dès jeudi ou vendredi, malgré la lutte de la Corée du Nord contre sa première épidémie avérée de COVID-19.

Si Pyongyang a repris les lancements d'ICBM cette année, elle n'a pas testé de bombe nucléaire depuis 2017.

Bien que le chef de la sécurité nationale américaine, Jake Sullivan, ait déclaré mercredi qu'il s'agissait d'une possibilité, les analystes et les responsables la considèrent comme moins probable qu'un lancement de missile.

Expliquant la motivation probable de Kim, Ankit Panda, du Carnegie Endowment for International Peace, a déclaré sur Twitter qu'il avait utilisé "les réalisations de l'industrie de la défense nationale comme un phare dans la période économique sombre des deux dernières années."

Selon M. Panda, même un essai nucléaire ou de missile ne devrait pas empêcher Washington et Séoul de proposer une aide inconditionnelle à la Corée du Nord pour lutter contre le COVID.

M. Yoon a proposé d'aider la Corée du Nord dans sa crise du COVID, et les analystes s'attendent à ce que M. Biden soutienne cet effort, même si son administration a déclaré qu'elle n'avait pas l'intention d'envoyer des vaccins directement en Corée du Nord et que Pyongyang a refusé l'aide de l'initiative mondiale pour les vaccins.

La Maison Blanche a également déclaré que Biden ne visiterait pas la zone démilitarisée (DMZ) lourdement fortifiée qui divise la Corée du Nord et du Sud, un changement de plan par rapport à la semaine dernière, lorsqu'un tel voyage était envisagé.

Biden s'en est tenu à une politique consistant à garder la porte ouverte à la diplomatie avec la Corée du Nord, tout en rejetant l'idée, favorisée par la Chine et la Russie, de proposer un allègement des sanctions à Pyongyang avant qu'il ne prenne des mesures pour démanteler son programme d'armes nucléaires.


Programme de missiles balistiques nord-coréen