L'indice Dow Jones perd 727,2 points, soit 2,78%, à 25.394,08 points et le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 2,74% à 2.941,14 points.

Le Nasdaq Composite cédait 3,07% à 8.469,89 points à l'ouverture.

Signe de la nervosité des investisseurs, l'indice mesurant la volatilité implicite rattachée au S&P 500 bondit de près de 20%.

L'épidémie, qui a contaminé près de 100.000 personnes dans le monde, paralyse les chaînes d'approvisionnement et fait craindre un impact significatif sur l'économie mondiale comme sur les résultats des entreprises.

La baisse des actions profite grandement aux obligations d'Etat, entraînant le rendement des Treasuries à 10 ans à un plus bas historique, à 0,69%.

Selon le baromètre FedWatch de CME Group, les marchés anticipent à environ 80% une nouvelle baisse de taux de la Fed, de 75 points de base, le 18 mars prochain.

Parallèlement à la baisse des rendements des emprunts d'Etat américains et aux anticipations d'assouplissement monétaire supplémentaire de la Fed, le dollar a atteint à un plus bas d'environ un an face à un panier de devises de référence.

L'euro remonte à 1,133 dollar et le yen s'échange autour de 105 pour un dollar (+1%), un plus haut depuis fin août.

Les créations d'emplois ont dépassé les attentes en février aux Etats-Unis, ce qui montre la solidité de la première économie mondiale face au risque que fait peser l'épidémie de coronavirus.

En Bourse, les bancaires sont plombées par la dégringolade des rendements obligataires: Goldman Sachs, Bank of America, Citigroup, Wells Fargo, Morgan Stanley et JPMorgan perdent entre 4% et 5,5%.

Les géants pétroliers Exxon Mobil (-2,82%) et Chevron (-2,13%) sont affectés par la baisse des cours du brut.,

Le secteur de l'énergie chute de 3,3% et celui de la finance de 3,7%.

(Laetitia Volga, édité par Patrick Vignal)