Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes conservaient leur entrain lundi à la mi-journée, rassurées sur le front obligataire par une décrue des taux et confortées par l'adoption à la Chambre des représentants d'un vaste plan de relance américain.

Après avoir dans l'ensemble effacé leurs lourdes pertes de vendredi à l'ouverture, les Bourses européennes confortaient leurs gains en amont d'un démarrage attendu également dans le vert à Wall Street.

Vers 13H10 (12H10 GMT), le contrat à terme sur le Dow Jones montait de 0,89%, celui sur le Nasdaq de 1,12% tandis que celui sur le S&P 500 progressait de 0,95%.

La Bourse de Paris gagnait de son côté 1,20%, Londres prenait 1,05%, Francfort 0,65% et Milan 1,22%.

Plus tôt dans la matinée, l'embellie était déjà de mise en Asie: l'indice vedette Nikkei de la Bourse de Tokyo a repris 2,41% tandis que l'indice élargi Topix a rebondi de 2,04%.

Ce regain d'optimisme a aussi permis aux marchés chinois de repartir de l'avant: la Bourse de Hong Kong (indice Hang Seng) a terminé en hausse de 1,63% tandis que celle de Shanghai est montée de 1,21%.

"La semaine dernière, les marchés actions ont fortement décroché sur fond de craintes liées à l'inflation, ce qui a envoyé les taux des obligations américaines sur des plus hauts depuis plus d'un an", rappelle Vincent Boy, analyste marché chez IG France.

Mais après être monté jusqu'à plus de 1,50% la semaine dernière, le taux d'emprunt à dix ans des Etats-Unis, quoique toujours en hausse, évoluait ce lundi autour de 1,44%.

En zone euro, les rendements obligataires poursuivaient leur décrue, le taux allemand à dix ans se détendant à -0,30% contre -0,26% vendredi.

Par ailleurs, "l'espoir que l'administration Biden approuvera bientôt le plan de soutien de 1.900 milliards de dollars contribue à l'ambiance positive, tout comme l'optimisme autour du déploiement des vaccins", souligne David Madden, un analyste de CMC Markets.

En matière d'indicateurs, l'activité manufacturière en Chine a connu en février son plus faible rythme de croissance en neuf mois, pénalisée par les conséquences du Covid-19.

En revanche, l'activité de l'industrie manufacturière en France a atteint au mois de février son plus haut niveau depuis janvier 2018, selon le cabinet IHS Markit.

Ce même indicateur est également attendu aux Etats-Unis (indice ISM) dans l'après-midi.

Les matières premières bien orientées

A Londres, les valeurs liées aux matières premières grimpaient en raison d'espoir de reprise économique grâce aux vaccins. Le géant pétrolier BP prenait 0,95% à 294,52 pence et le groupe minier Anglo American 2,76% à 2.849,00 pence.

A Paris, ArcelorMittal montait de 2,79% à 19,90 euros.

L'automobile en ordre dispersé

A Francfort, les valeurs automobiles évoluaient en ordre dispersé: Daimler cédait 0,45% à 65,95 euros, BMW prenait 0,32% à 71,73 euros tandis que Volkswagen montait de 0,62% à 174,10 euros.

A Paris, Renault s'appréciait de 1,48% à 37,68 euros et Stellantis gagnait 1,98% à 13,69 euros. Le premier a vu ses ventes de voitures reculer de 22% en février sur un an en France, avec une forte baisse de la marque Renault (-35%) mais une très bonne performance de Dacia (+26%). Peugeot (groupe Stellantis) est quant à lui resté en tête des ventes, même si elles ont baissé de 17%.

Du côté du pétrole, des devises et du bitcoin

Vers 13H05 (12H05 GMT), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, gagnait 1,01% à Londres par rapport à la clôture de vendredi, à 65,07 dollars.

Dans le même temps, le baril américain de WTI pour avril s'appréciait de 0,96%, à 62,08 dollars.

L'euro reculait de 0,26% face au dollar, à 1,2044 dollar tandis que la livre gagnait 0,09% à 1,3945 dollar.

Le bitcoin montait pour sa part de 5% à 47.979 dollars.

afp/jh