PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes peinent à trouver une direction lundi à mi-séance, la journée étant fériée aux Etats-Unis, sur fond de craintes persistantes sur la situation sanitaire et économique. À Paris, le CAC 40 perd 0,29% à 5.595,48 points vers 11h33 GMT. Le Dax à Francfort (+0,01%) et le FTSE à Londres (+0,04%) sont quasiment stables.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,13%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,32% et le Stoxx 600 lâche 0,04%.

Les marchés américains resteront fermés ce lundi pour la célébration du Martin Luther King Day et l'agenda européen du jour n'inclut pas d'indicateur économique majeur en mesure de dynamiser la séance.

La publication d'une accélération de la croissance chinoise au quatrième trimestre, de 6,5% en rythme annuel contre 6,1% pour le consensus, ne suffit pas aux marchés pour véritablement repartir de l'avant, l'évolution de la pandémie et ses conséquences sur l'économie européenne et américaine ainsi que les incertitudes sur un déploiement efficace des vaccins incitant les investisseurs à la prudence.

La Bundesbank a fait savoir que l'économie allemande parvenait à se maintenir à flot mais qu'elle pourrait subir un revers de taille si les mesures de lutte contre le coronavirus étaient à nouveau étendues, une option sur laquelle Angela Merkel et les dirigeants des Länder pourraient débattre dans les prochains jours.

La semaine qui commence sera marquée par plusieurs rendez-vous dont l'investiture du président élu américain Joe Biden et les réunions de politique monétaire de la Banque du Japon et de la Banque centrale européenne (BCE) ainsi que par une accélération des publications de résultats.

D'après Allianz Global Investors, la BCE devrait réaffirmer à l'issue de sa réunion de jeudi sa disposition à ajuster tous ses outils si nécessaire dans un contexte rendu incertain par la persistance du risque sanitaire.

VALEURS EN EUROPE

Carrefour cède 5,87% après l'annonce samedi de l'abandon des discussions avec le canadien Alimentation Couche-Tard en vue d'un éventuel rapprochement auquel s'opposait le gouvernement français.

Pour son premier jour de cotation, le groupe automobile Stellantis, né de la fusion de PSA et FCA, gagne 6,92% à la Bourse de Paris et 7,26% à celle de Milan.

Suez évolue en hausse (+2,92%) après l'annonce d'une proposition des fonds Ardian et Global Infrastructure Partners (GIP) qui vient contrecarrer le projet de rachat de son concurrent Veolia, dont le titre recule de 3,20%.

Les compagnies aériennes sont en baisse après la décision de Boris Johnson vendredi de renforcer les contrôles aux frontières en imposant, en plus d'un test négatif au COVID-19, une quarantaine à tous les voyageurs sans exception.

IAG, EasyJet, Lufthansa, Ryanair et Air France-KLM perdent de 2,16% à 4,07%.

Par ailleurs, Infineon prend 3,71% après le relèvement de la recommandation de Goldman Sachs, passé à l'achat.

TAUX/CHANGES

Les rendements de référence de la zone euro sont inchangés dans l'attente des rendez-vous économiques et monétaires à venir dans la semaine. Celui du Bund allemand à dix ans s'affiche à -0,537% et son équivalent français monte légèrement à -0,3027%.

En Italie, le rendement des BTP à dix ans gagne près de deux points de base alors que le président du Conseil Giuseppe Conte va essayer de convaincre ce lundi et mardi les élus du Parlement de lui accorder leur confiance après la défection des ministres d'Italia Viva, le parti dirigé par Matteo Renzi.

Sur le marché des changes, le dollar avance légèrement face à un panier de devises internationales, à un plus haut d'environ un mois. L'euro varie peu, autour de 1,2073 dollar.

PÉTROLE

Les cours du pétrole hésitent entre les craintes liées à l'augmentation des cas de COVID-19 dans le monde et le rebond meilleur que prévu de l'économie chinoise en fin d'année.

Le Brent prend 0,07% à 55,14 dollars et le brut américain 0,23% à 52,48 dollars.

(édité par Patrick Vignal)

par Laetitia Volga