Paris (awp/afp) - Les marchés européens évoluaient en hausse dans les premiers échanges vendredi, portés comme l'Asie, par la dynamique de Wall Street la veille, même si cela ne suffit pas à effacer les pertes de la semaine.

Paris (+1,40%), Francfort (+1,31%), Londres (+0,84%) et Milan (+1,60%) s'affichaient tous en vert à 07H20 GMT. Mais sur la semaine, seule la place britannique progresse.

En Asie, Tokyo a grappillé 0,36%. Shanghai a gagnait 0,47% et Hong Kong était stable dans les derniers échanges.

Après avoir passé la plupart de la journée dans le rouge jeudi, Wall Street a conclu positivement: le Dow Jones a pris 0,25% et le Nasdaq a grappillé 0,06%.

Avec "des indicateurs économiques de second ordre" seulement prévus vendredi, la séance risque d'être calme, estime Jeffrey Halley, analyste d'Oanda.

Les marchés mondiaux peinent à digérer les nouvelles affirmations de fermeté des banques centrales parues au cours de la semaine. Pour combattre l'inflation, la Réserve fédérale américaine prévoit d'importantes hausses de ses taux directeurs et la réduction de son bilan, tandis que les voix pour une politique plus dure se font aussi entendre au sein de la Banque centrale européenne.

Ces prises de position ont contribué à tendre encore un peu plus les taux d'intérêt pour les emprunts d'Etat à la fois dans les économies occidentales mais aussi dans les pays émergents: le taux d'intérêt à 10 ans pour l'Inde a atteint les 7% pour la première fois depuis 2019.

En Europe, ils se tassaient un peu vendredi matin, tout en restant proche de leur plus haut de la semaine.

L'euro au plus bas depuis un mois

L'euro glissait à nouveau à son plus bas depuis plus d'un mois vendredi face au dollar américain, à 1,0851 dollars (-0,25%).

La monnaie européenne souffre de la position moins affirmée de la Banque centrale européenne par rapport à celle de la Réserve fédérale américaine concernant l'inflation. Elle est aussi sous tension à l'approche du premier tour de la présidentielle française, avec la montée dans les sondages de la candidate d'extrême droite Marine Le Pen, a estimé Joe Manimbo de Western Union.

Les prix du pétrole restaient calmes avec la perspective de mise sur le marché des réserves stratégiques des Etats-Unis et des membres de l'Agence internationale de l'énergie.

Le baril de Brent pour livraison juin progressait de 0,65% à 101,27 dollars vers 7H00 GMT, après être de nouveau passé brièvement sous les 100 dollars plus tôt. Celui du WTI américain à échéance mai avançait de 0,70% à 96,72 dollars.

Volvo alerte sur ses résultats du premier trimestre

Le constructeur automobile suédois Volvo a précisé vendredi dans un communiqué comment la situation en Russie, qui représentait 3% des ventes du groupe en 2021, allait peser sur ses résultats au premier trimestre.

Le groupe reculait de 0,56% dans les premiers échanges, alors que Renault prenait 1,41%, Stellantis 2,29% et BMW 1,73%, l'ensemble du secteur rebondissant en Bourse après avoir été en difficulté toute la semaine.

Crédit Agricole se place sur Banco BPM, qui flambe

La banque française Crédit Agricole (-0,86%) a annoncé jeudi avoir acquis une participation de 9,18% au capital de la banque italienne Banco BPM (+12,36%), la troisième plus importante du pays.

Sa variation allait à l'inverse de la plupart des autres banques, comme BNP Paribas (+1,91%), ou Santander (+2,09%), ou Deutsche Bank (+2,35%).

afp/lk