Séance morne à Wall Street qui termine in extremis dans le rouge: le 'Dow' et le 'S&P' ne parviennent pas à aligner une 4ème séance de hausse qui leur semblait pourtant promise avant la publication du 'NFP'.

Le Dow Jones s'effrite de -0,03% (il s'offre cependant sa meilleure semaine depuis fin juin), le S&P500 de -0,19% et le Nasdaq perd -0,5% à 14.580.

Le repli a été lent, très lent, comme si Wall Street avait été placé sous 'camisole algorithmique' et ce avant même l'ouverture puisque les indices US ont à peine tressailli malgré un rapport mensuel sur l'emploi qui a déjoué tous les pronostics.
L'économie US n'aurait créé que 194.000 nouveau jobs (contre 500.000 attendu) et le taux de chômage se contracte miraculeusement à 4,8% (contre 5,1% attendu, après 5,2% en août) : moins il y a d'embauches, plus le chômage recule, c'est plutôt singulier comme équation !

Autre surprise : le secteur privé n'a généré que 317.00 emplois (là encore, c'est un chiffre bien inférieur au rapport ADP publié mercredi, soit 564.000, environ 150.000 de moins qu'attendu).

Dernière surprise, le salaire horaire grimpe de +0,6% contre +0,4% anticipé, alors que le taux de population active reste faible à 61,6%... ce qui signifie qu'il existe un gros réservoir de 'sans emplois', mais cela ne semble pas freiner la hausse des rémunérations, surtout dans les 'secteurs de pointe'.

Les marchés de taux qui semblaient se focaliser peu après le NFP sur le faible nombre de nouveaux jobs (le rendement du '10 ans' retombait de 1,5900% à 14H29 vers 1,5600% vers 15H) se dégradent au final de +4Pts à 1,60% (non loin des 1,617% testés au plus haut du jour), au plus haut depuis avril.

La tension des taux peut également s'expliquer par le spectaculaire rebond du pétrole : le WTI atteint cette fois les 80$ (+2,2%) à New York, un 'plus haut' depuis le 24 octobre 2014 (au-delà du plancher des 78$ du 28 juin...2012).

Le 'NFP' apparaît peu susceptible d'influencer les décisions de la Réserve fédérale car il constitue un 'mix' de signaux forts (salaires et chômage en net retrait) et plus faibles (moindres créations d'emplois, moindre taux de population active).

Côté valeurs, peu d'écarts spectaculaires vu la stagnation des indices US : sans surprise, c'est le secteur pétrolier qui domine largement les 10 autres avec Apache +6,8%, EOG +6,5%, Conoco +4,7%, Marathon Oil à +4,6%, Valero +3,6%, Occidental +3,5%, Exxon +2,5%, Halliburton +2,4%, Chevron +2,2%.

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