PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en ordre dispersé lundi tandis que les Bourses européennes s'orientent à la hausse à mi-séance après un début de séance timide à l'approche de plusieurs rendez-vous économiques et monétaires susceptibles de relancer les spéculations sur l'évolution des taux d'intérêt et des prix.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture en hausse de 0,08% pour le Dow Jones mais en repli de 0,12% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,38% pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,31% à 6535,85 points à 10h55 GMT. À Londres, le FTSE 100 prend 0,31% et à Francfort, le Dax avance de 0,19%.

L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 0,25%, le FTSEurofirst 300 de 0,25% et le Stoxx 600 de 0,23%.

Ce dernier a inscrit un record à 453,64 points, continuant ainsi de profiter des perspectives de reprise de l'activité économique mondiale grâce à l'amélioration de la situation sanitaire dans de nombreux pays.

Mais si l'heure est à la confiance, comme l'illustre l'indice Sentix du moral des investisseurs dans la zone euro, au plus haut depuis février 2018, elle n'est pas à l'emballement faute de perspectives claires sur le front des politiques monétaires et de l'inflation.

Ces perspectives pourraient se préciser jeudi avec les annonces de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), qui doit faire le point sur son programme d'achats de titres PEPP, et les statistiques mensuelles des prix à la consommation aux Etats-Unis.

En attendant, les chiffres du commerce extérieur chinois incitent à la prudence: si les importations ont bondi de 51,1% sur un an en mai, du jamais vu depuis dix ans, la hausse des exportations a déçu les attentes à 27,9%.

En Allemagne, les commandes à l'industrie ont elles aussi déçu avec une baisse inattendue de 0,2% en avril.

VALEURS EN EUROPE

Les valeurs du secteur des matières premières (-0,42%) sont pénalisées par le ralentissement plus marqué qu'attendu de la croissance des exportations chinoises en mai, qui pèse sur les cours du cuivre (-0,90%) et du nickel (-1,25%).

A l'opposé, le compartiment reste solidement orienté à la hausse: son indice Stoxx prend 1% après une progression de 5,3% la semaine dernière et il est au plus haut depuis mars 2015. A Paris, Michelin (+1,92%) et Stellantis (+1,68%) sont en tête du CAC 40.

Le secteur du transport gagne quant à lui 0,99%.

Edenred (+3,76%) enregistre la meilleure performance de l'indice SBF 120 après le relèvement de la recommandation de Deutsche Bank à "acheter".

TAUX

Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans, qui avait chuté de plus de six points vendredi aux réactions aux chiffres de l'emploi aux Etats-Unis, en reprend un peu plus de deux à 1,5806%.

Son équivalent allemand, référence pour la zone euro, est en hausse plus limitée, à -0,195%.

CHANGES

Le dollar reprend, face aux autres grandes devises, une petite partie du terrain cédé vendredi après les chiffres de l'emploi américain: l'"indice dollar", qui avait perdu 0,42%, est en hausse de 0,06% et l'euro revient à 1,2155 dollar.

Les fluctuations des devises sont toutefois limitées, comme celles des actions, par l'approche des annonces de la BCE et des chiffres des prix à la consommation aux Etats-Unis.

Par ailleurs le yuan recule légèrement après les chiffres du commerce extérieur chinois.

PÉTROLE

Le marché pétrolier cède à des prises de bénéfice après avoir atteint des plus hauts de deux ans, un repli favorisé par les spéculations sur une possible reprise des exportations iraniennes.

Le Brent abandonne 0,6% à 71,46 dollars le baril après avoir atteint, à 72,27, son plus haut niveau depuis mai 2019 et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,53% à 69,25 dollars après avoir franchi les 70 dollars pour la première fois depuis octobre 2018.

(édité par Patrick Vignal)

par Marc Angrand