Triste séance des '3 sorcières' à Wall Street malgré une entame plutôt prometteuse : les ventes ont largement dominé tout au long de l'après-midi, jusqu'à ce que les indices US clôturent pratiquement au plus bas (-0,85% sur le 'Dow', -0,75% sur le 'S&P', -0,8% sur le Nasdaq).

Précisons tout de même que c'est sans conséquence pour les détenteurs de positions sur les produits dérivés puisque les jeux étaient faits dès l'ouverture... et les sommets étaient alors à proximité immédiate, à 0,5% près.

Le bilan hebdo n'est pas brillant non plus à Wall Street : le 'Dow' lâche 0,53%, le S&P environ -1% et le Nasdaq de -1,9%.
Ceux qui sont 'sortis' du marché US mercredi réalisent le 'top fishing' parfait avec un S&P500 à 4.393... mais s'alléger vendredi à 4.373 à l'ouverture, cela reste proche du 'timing parfait' (le gain sur l'échéance juillet avoisine les +3%).

L'ouverture en hausse résultait d'un rebond inattendu des ventes au détail aux Etats-Unis le mois dernier : elles se sont redressées de +0,6% (contre -0,6% attendu) après une baisse de 1,7% en mai (révisée d'une estimation initiale qui était de -1,3%), le ralentissement des ventes de véhicules résultant de pénuries récurrentes de microcontrôleurs.

Le Département du Commerce précise que hors secteur automobile (véhicules et équipements), les ventes de détail américaines se sont accrues de 1,3% en juin (après un recul de 0,9% le mois précédent), un rebond plus fort qu'attendu en moyenne par les économistes.

Les ventes d'automobiles ont de nouveau lourdement chuté en juin pour cause de pénurie de composants et de problèmes logistiques, une correction qui aura forcément un impact sur les ventes au détail.
La véritable déception est survenue une heure plus tard avec la baisse de -5Pts de la confiance des consommateurs américains ('UMich') au mois de juillet. L'indice de l'Université du Michigan s'établit à 80,8 en estimation préliminaire pour le mois en cours, après 85,5 le mois dernier (les économistes prévoyaient une légère progression de l'indice vers 87).

L'autre facteur perturbant provenait de l'annonce d'une forte augmentation des cas de coronavirus et de décès dus au Covid-19 sur une semaine par les Centres de contrôle et de prévention des maladies américains (CDC).
La pente des contaminations se redresse nettement en Floride par exemple. C'est de cet Etat que partent de nombreux croisiéristes qui effectuent des circuits dans les Caraïbes : Carnival Corp, Norwegian Cruise Line ont chuté de 5%.

Avec l'inversion de polarité des indices, les valeurs à larges capitalisations ont été vendues (notamment celles qui flirtent avec ou affichent 2.000Mds$ et plus) : Amazon a cédé 1,6%, Apple 1,4%.
L'une des vedettes des 18 derniers mois -Nvidia- a plongé de 4,2%.
Dans ce contexte de prises de bénéfices, le laboratoire Moderna (qui fabrique un des 'vaccins' contre le Covid-19 les plus vendus), s'est une nouvelle fois distingué en s'envolant de plus de 10%, en réaction à l'annonce de son intégration au sein de l'indice S&P 500 le 21 juillet prochain.

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