Wall Street a accueilli sans émotion la 3ème réduction du taux directeur de la FED (fourchette 1,50/1,75%), ni à la confirmation faite par Jerome Powell de l'hypothèse d'une 'pause' après 3 baisses consécutives du loyer de l'argent.
Mais l'espoir d'une 4ème baisse n'est pas totalement écartée en cas de 'changements radicaux'... et les opérateurs y ont vu une porte ouverte à une nouvelle baisse puisque des 'changements radicaux' pourraient en effet survenir, au cas où les négociations commerciales sino-américaines tomberaient de nouveau dans l'impasse.

Et il n'y aura pas de rencontre Trump-Xi-Jinping les 16/17 novembre puisque le sommet de l'APEC à Santiago du Chili n'aura pas lieu, le Président Sebastian Piñera a jeté l'éponge faute de pouvoir ramener le calme dans son pays, malgré le limogeage de 8 ministres ce weekend.

Au final, et après plus de 5 heures de stagnation complète (et même 45 minutes après le communiqué de la FED, le S&P500 gagne 0,33%, pour inscrire un nouveau record absolu à 3.046,8 (et 3.050 au plus haut à quelques minutes du coup de cloche final).
Le Nasdaq prend également +0,33%, le Nasdaq-100 +0,45%... tout comme le Dow Jones (à 27.186).
Le Nasdaq a pu se rapprocher des sommets grâce à Centene +8,3%, Workday +3,8%, Netflix +3,6%, Activision +3,5%, Microsoft +1,3%.
Cela a largement compensé les replis d'Illumina -1,8%, Comcast et Mondelez -1,5%, Fastenal -1,3%

Johnson & Johnson prenait +2,9% en tête du 'Dow' mais la hausse était freinée par Chevron -1,5% et Exxon -1,1%.

Au sein du S&P, General Electric s'envolait de +11,5%, après avoir réduit de plus de moitié sa perte nette au troisième trimestre. Le groupe prévoit aussi de disposer pour l'ensemble de l'année de suffisamment de trésorerie

Pour en revenir au communiqué final de politique monétaire de la Réserve fédérale, le texte lu par Jerome Powell révèle que 2 membres de la FED (Eric Rosengren et Esther George) ont voté contre la baisse de taux, décidée au vu des incertitudes qui pèsent encore sur l'économie mondiale... et d'une inflation un peu faible (aucune menace de dérapage des prix à l'horizon).

Les Etats Unis croissent à un rythme 'modéré' mais sur fond de marché de l'emploi robuste et de dépenses des ménages très solides.

Du côté des statistiques, le calendrier du jour était chargé: le chiffre le plus attendu était celui de la croissance US et de l'inflation.

Le PIB américain a progressé de 1,9% en rythme annuel au troisième trimestre 2019 (contre 2% au T2), selon la première estimation du Département du Commerce, un chiffre supérieur de 0,3 point au consensus des analystes.

Par ailleurs, l'indice de prix PCE (le plus suivi par la FED) a augmenté de 1,5% au troisième trimestre, à comparer à une hausse de 2,4% au deuxième. Inversement, le taux d'inflation 'core' (hors alimentation et énergie) est passé de +1,9% à +2,2% d'un trimestre sur l'autre.

L'enquête ADP sur l'emploi dans le secteur privé américain s'établit à 125.000 emplois le mois dernier, un score un peu inférieur à la prévision moyenne des analystes, qui s'établissait à 132.000.

Il témoigne néanmoins d'une nette accélération par rapport aux 93.000 créations de postes enregistrées en septembre, chiffre qui a été révisé en baisse sensible par rapport à une estimation initiale qui était de 135.000 emplois.
Enfin, les stocks commerciaux de pétrole des États-Unis ont augmenté d'environ 5,7 millions de barils, selon des données publiées ce mercredi par l'EIA (Energy Information Administration) alors que le consensus tablait sur une hausse beaucoup plus limitée, de l'ordre de +0,5 millions de barils.
Le baril de 'WTI' consolide ce soir de -1% vers 55$ sur le NYMEX.


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