* Perte de 0,74% pour le Dow, de 0,81% pour le S&P, de 0,71% pour le Nasdaq

* Gain de 0,3% du Dow en février, perte de 0,5% du S&P, recul de 1,2% du Nasdaq (Répétition sans changement d'une dépêche transmise lundi soir)

par Abhiram Nandakumar et Noel Randewich

NEW YORK, 1er mars (Reuters) - Wall Street a fini la séance de lundi en baisse, le soutien apporté par la hausse modérée du marché pétrolier et par la dernière mesure monétaire annoncée par la Chine s'étant dissipé en fin d'après-midi.

La Banque populaire de Chine (BPC) a annoncé ce lundi une baisse du coefficient des réserves obligatoires (RO), la cinquième depuis février 2015, espérant donner ainsi un coup de pouce à une économie en phase de ralentissement.

Le pétrole lui a remonté dans l'espoir d'une action concertée des producteurs pétroliers mondiaux pour endiguer la volatilité du marché.

Après les gains de la semaine passée, le marché a été technique lundi, avec un indice S&P-500 repassé en dessous de sa moyenne mobile de 50 jours, un étalon très suivi par les investisseurs. Il l'avait dépassée jeudi, pour la première fois de l'année.

L'indice Dow Jones a perdu 123,47 points (0,74%) à 16.516,50. Le S&P-500, plus large, a cédé 15,82 points (0,81%) à 1.932,23 points. Le Nasdaq Composite a laissé 32,52 points (0,71%) à 4.557,95.

Sur l'ensemble du mois de février, le Dow enregistre un gain de 0,3%, tandis que le S&P-500 et le Nasdaq Composite perdent 0,4% et 1,2% respectivement.

Une bonne série d'indicateurs économiques publiée la semaine dernière relève la probabilité de voir la Réserve fédérale poursuivre la remontée des taux d'intérêt.

Cette probabilité est de 38% pour juin et de 57% pour décembre, au vu de l'évolution des futures du taux des Fed funds retracée par le programme FedWatch de CME Group.

Le secteur de la santé accuse le recul sectoriel le plus prononcé de l'indice S&P-500, de 1,58%, imputable à quelques valeurs telles que Valeant Pharmaceuticals .

Il est suivi par celui de l'énergie qui lâche 1,15%. Neuf des 10 grands indices sectoriels du S&P sont dans le rouge.

Le laboratoire pharmaceutique canadien a rétrogradé de 18,4%, ayant annoncé le retour de son directeur général Michael Pearson, qui avait été absent pour des raisons médicales, ainsi que le report de la publication de ses comptes trimestriels.

Ses pertes se sont aggravées en fin de séance, lorsqu'il a annoncé faire l'objet de plusieurs enquêtes, notamment de la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme boursier américain, et du Congrès.

Une autre valeur pharmaceutique, Endo International a décroché d'un peu plus de 21%, en raison d'une prévision de chiffre d'affaires de 2016 en deçà des attentes des analystes.

Icahn Enterprises a gagné 3,7%, l'investisseurs activiste ayant proposé de racheter le solde du capital de l'équipementier automobile Federal Mogul, lequel s'est envolé de 45,8%.

On compte 1.593 hausses contre 1.453 baisses sur le Nyse et 1.545 baisses pour 1.283 hausses sur le Nasdaq.

Le volume a tourné autour de huit milliards de titres échangés, en deçà de la moyenne quotidienne de 8,9 milliards des 20 dernières séances, selon des données de Thomson Reuters.

Sur le marché des changes, le yen a progressé sur un large front, avant de revenir à peu près inchangé, le communiqué publié par le Groupe des Vingt (G20) n'ayant révélé aucune mesure concrète pour s'attaquer à une croissance ralentie et à une inflation dans les abîmes.

Les Treasuries ont fini en hausse, et surtout les échéances longues, réagissant à une baisse inattendue des promesse de vente immobilières en janvier et à un indice PMI de Chicago revenu sous la barre des 50, deux indicateurs qui plaident pour un ralentissement du cycle de durcissement monétaire de la Réserve fédérale.

A cet égard, les investisseurs attendent avec impatience, comme il se doit, la statistique de l'emploi de février qui paraîtra vendredi prochain. (Avec Gertrude Chavez-Dreyfuss, Sam Forgione, Tariro Mzezewa, Wilfrid Exbrayat pour le service français)