PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en légère hausse et les Bourses européennes progressent lundi à mi-séance, l'optimisme sur les résultats des entreprises l'emportant pour l'instant sur les préoccupations liées à l'évolution des politiques monétaires et à l'inflation.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture en hausse de 0,2% à 0,4%.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,74% à 6.880,83 vers 13h00 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,65% et à Londres, le FTSE s'octroie 0,36%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 0,53%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,51% et le Stoxx 600 de 0,5% à 477,89 points après un pic record à 479,62.

La tendance est donc plus favorable sur les marchés grâce à l'amélioration dans l'ensemble des résultats des sociétés cotées malgré quelques déconvenues de taille, comme Amazon et Apple la semaine dernière.

La semaine qui s'ouvre est riche en réunions de banques centrales avec celle de la Banque d'Angleterre, celle de la Banque d'Australie mais surtout celle de la Réserve fédérale qui fera ses annonces mercredi dans la soirée.

"Nous nous attendons à ce que la Fed annonce une réduction de 10 milliards des achats d'obligations du Trésor et de 5 milliards ceux de prêts immobiliers titrisés, à partir de mi-novembre", ont écrit les économistes de Deutsche Bank dans une note.

"Nous pensons que le président de la Fed Jerome Powell ne s'opposera pas fermement aux anticipations du marché sur les hausses de taux compte tenu de l'incertitude élevée concernant les perspectives, en particulier les risques d'inflation à la hausse", ont-ils ajouté.

La probabilité d'une hausse de taux en juin 2022 a augmenté à près 70% contre environ 16% il y a un mois, selon le baromètre FedWatch de CME Group.

VALEURS EN EUROPE

Les groupes de sidérurgie ArcelorMittal, Salzgitter et Thyssenkrupp prennent de 2,05% à 2,26% après que les Etats-Unis et l'Union européenne ont confirmé dimanche avoir mis fin à leur guerre commerciale sur l'acier et l'aluminium.

Sanofi gagne 1,38%, HSBC étant passé à l'achat sur le groupe pharmaceutique français.

Barclays cède 0,99% et pèse sur la progression du Footsie après l'annonce de la démission de son patron Jes Staley à la suite des conclusions préliminaires de l'enquête menée par les autorités britanniques sur ses liens avec Jeffrey Epstein.

La compagnie aérienne Ryanair est stable après avoir cédé jusqu'à 4,45% à la Bourse de Dublin après avoir dit s'attendre à une perte annuelle pouvant atteindre 200 millions d'euros et envisager un retrait de la Bourse de Londres où elle est également cotée.

La joaillier danois Pandora chute de 6,99% après l'annonce d'une faible croissance des ventes au troisième trimestre.

CHANGES

Le dollar est stable contre un panier de devises internationales après avoir bondi de 0,83% vendredi, la hausse de l'inflation aux États-Unis plaidant aux yeux des cambistes en faveur d'une hausse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale.

Goldman Sachs anticipe désormais une première hausse de taux de la Fed dès juillet 2022 contre le troisième trimestre de 2023 auparavant.

"La principale raison de ce changement est que nous nous attendons maintenant à ce que l'indice des prix "core PCE" reste supérieure à 3% et l'indice des prix à la consommation hors énergie et produits alimentaires supérieur à 4% lorsque les achats d'actifs auront complètement cessé", a déclaré Jan Hatzius, économiste en chef de la banque d'investissement. L'euro évolue sans grand changement, à 1,1580 dollar.

La livre a atteint un creux d'environ trois semaines contre le billet vert et cède 0,2% contre l'euro face à un regain de nervosité avant la réunion de la Banque d'Angleterre jeudi et des tensions entre la France et la Grande-Bretagne sur la pêche.

TAUX

Sur le marché obligataire, le rendement du Bund à dix ans prend deux points de base à -0,075%, les investisseurs anticipant un resserrement monétaire de la Banque centrale européenne l'année prochaine.

Son équivalent américain monte autour de 1,5891%.

PÉTROLE

Le pétrole repart en hausse, le marché anticipant une forte demande et le maintien d'une offre limitée de l'Opep+ à l'issue de sa réunion le 4 novembre.

Le baril de Brent prend 0,81% à 84,4 dollars et le brut léger américain 0,84% à 84,27 dollars.

(Laetitia Volga, édité par)