PARIS (Reuters) - Wall Street devrait ouvrir dans le vert et les Bourses européennes sont en hausse vendredi à mi-séance, toujours soutenues par l'optimisme sur la reprise économique mondiale qu'alimentent les progrès sur le plan de relance américain, des résultats supérieurs aux attentes, l'accélération des campagnes vaccinales et de récentes statistiques aux Etats-Unis où l'on attend la publication du rapport mensuel sur l'emploi.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,3% à 0,55%.

À Paris, le CAC 40 gagne 1,09% à 5.669,55 points vers 11h58 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,28% et à Londres, le FTSE grappille 0,05%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,25%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,64% et le Stoxx 600 de 0,34%.

L'adoption du plan de relance voulu par Joe Biden paraît se rapprocher, le Sénat américain ayant approuvé vendredi un projet de budget permettant de faire passer le plan d'aide économique au Congrès dans les semaines à venir, avec ou sans le soutien des républicains.

Le vote de la vice-présidente Kamala Harris, également présidente du Sénat, a été décisif pour offrir la majorité des voix au camp démocrate, qui dispose du même nombre de sièges à la chambre haute que les républicains.

Il appartient désormais à la Chambre des représentants de se prononcer une nouvelle fois sur le projet de budget auquel les sénateurs ont apporté plusieurs changements.

L'annonce a favorisé une légère accélération des futures sur les indices américains avant le principal rendez-vous du jour, la publication à 13h30 GMT du rapport mensuel sur l'emploi par le département américain du Travail.

Ce dernier devrait attester, à l'instar de l'enquête ADP mercredi, d'une reprise des créations d'emplois en janvier après les destructions du mois précédent.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Johnson & Johnson gagne 2% dans les échanges avant l'ouverture de Wall Street après avoir déclaré jeudi avoir demandé au régulateur américain du médicament d'autoriser l'utilisation en urgence de son vaccin contre le COVID-19.

VALEURS EN EUROPE

En Bourse à Paris, BNP Paribas prend 3,39% après avoir dit tabler sur une amélioration de ses revenus cette année après des résultats trimestriels toujours pénalisés par l'augmentation du coût du risque liée à la pandémie.

Sanofi prend pour sa part 2,18% après avoir annoncé de prochaines réductions de coûts pour améliorer ses marges et publié des résultats trimestriels meilleurs que prévu en dépit de la déception due au retard de développement de son vaccin contre le COVID-19.

Toujours à Paris, Vinci est en tête du CAC 40 avec un gain de 6,03% après des résultats annuels supérieurs aux attentes.

Vallourec perd en revanche 8,81% pour sa reprise de cotation après l'ouverture d'une procédure de sauvegarde dans le cadre d'un accord de principe avec ses principaux créanciers.

Le brasseur danois Carlsberg gagne 3,33% après avoir publié un résultat d'exploitation au-dessus des attentes en 2020 et dit le prévoir en hausse de 3% à 10% en 2021.

CHANGES

Le dollar reprend son souffle après avoir atteint un pic de deux mois en séance.

Après quatre séances de repli, l'euro en profite pour revenir dans le vert et grappiller 0,14% à 1,1979 points après touché plus tôt en séance un plus bas depuis le 1er décembre à 1,1950.

TAUX

La dette souveraine est délaissée et ses rendements montent sur fond d'appétit pour les actions. Celui du 10 ans américain évolue à 1,1601%, tout près d'un pic de trois semaines à 1,162% touché jeudi.

Son équivalent allemand prend également plus d'un point de base, à -0,434%, à proximité d'un plus haut d'environ cinq mois à -0,436%.

En Italie, le rendement des emprunts d'Etat à dix ans évolue à un creux de près de plus de trois semaines et se dirige vers sa plus forte baisse hebdomadaire depuis octobre. Selon une source proche des discussions, Mario Draghi va s'entretenir avec les organisations syndicales avant de boucler ses consultations et de déterminer s'il a suffisamment de soutien pour former un nouveau gouvernement.

PÉTROLE

Les cours du pétrole sont à leurs plus hauts niveaux depuis un an, prolongeant une série de hausses sur des signes de croissance économique aux États-Unis et un engagement continu des producteurs à limiter l'offre de brut.

Le Brent prend 1,05% à 59,46 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagne 1% à 56,79 dollars.

(édité par)

par Laetitia Volga