(Reuters) - La Bourse de New York a fini en forte hausse mercredi, à l'issue d'une séance en dents de scie, alors que la Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé, comme grandement anticipé, une hausse de son taux d'intérêt directeur d'un demi-point, une mesure inédite depuis l'année 2000, pour lutter contre l'inflation.

L'indice Dow Jones a gagné 2,81%, ou 932,27 points, à 34.061,06 points.

Le S&P-500, plus large, a pris 124,69 points, soit 2,99%, à 4.300,17 points.

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 401,10 points (3,19%) à 12.964,86 points.

Après avoir connu des mouvements dans les deux sens, les principaux indices de Wall Street se sont stabilisés puis ont grimpé, nettement, avec les commentaires du président de la Fed, Jerome Powell, en conférence de presse.

Le S&P-500 a enregistré son plus fort pourcentage quotidien de hausse depuis le 18 mai 2020.

Dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion de deux jours de politique monétaire, la Fed a indiqué qu'elle relevait son principal taux d'intérêt d'un demi-point et qu'elle commencerait à réduire en juin son bilan, un resserrement destiné à renforcer la lutte contre la flambée de l'inflation.

"Il est clair que (la Fed) comprend la nécessité de contrer la hausse des prix", a commenté Greg Bassuk, directeur général d'AXS Investments, à Port Chester dans l'Etat de New York.

Toutefois, "même si la Fed se montre plus agressive avec des hausses des taux, nous sommes encore aux prises avec des tensions géopolitiques, les problèmes liés au COVID de même qu'avec des résultats trimestriels dans tous les sens", a-t-il ajouté. "Nous voyons donc encore de la volatilité à l'horizon".

Les investisseurs ont suivi avec attention la prise de parole de Jerome Powell en vue de possibles indications nouvelles sur les futures mesures de la Fed et le calendrier de celles-ci.

Wall Street a été plombée récemment par les craintes que la politique plus agressive de la Fed nuise à la croissance économique, par les résultats trimestriels décevants d'entreprises à forte croissance, par le conflit en Ukraine et par les restrictions sanitaires face au COVID-19 en Chine.

Les titres à forte croissance, dont les géants technologiques, ont été les principales victimes de la rotation des marchés.

Tous les onze principaux secteurs du S&P-500 ont progressé mercredi, en particulier celui de l'énergie.

Les valeurs bancaires ont enregistré une hausse de 3,5% alors que le rendement des bons du Trésor américain sur deux ans a atteint un pic inédit depuis novembre 2018.

Lyft a dégringolé de 30% après la publication d'un bénéfice d'exploitation trimestriel inférieur aux attentes, sur fond de craintes sur ses dépenses supplémentaires.

* Le rappel de la séance en Europe: [.EUFR]

* A SUIVRE JEUDI :

(version française Jean Terzian)

par Echo Wang et Devik Jain