PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en hausse et les Bourses européennes progressent à mi-séance mardi, les investisseurs retrouvant un peu d'appétit pour le risque après les dégagements massifs subis la veille, même si les préoccupations liées à l'inflation, à la remontée des taux d'intérêt et au ralentissement de la croissance mondiale sont très loin d'être oubliées.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais suggèrent une progression de 0,74% pour le Dow Jones, de 0,75% pour le Standard & Poor's 500 et de 1,14% pour le Nasdaq.

Ce dernier a chuté de 4,3% lundi et le S&P a reculé de 3,2%, terminant sous 4.000 points pour la première fois depuis mars 2021.

À Paris, le CAC 40, qui avait cédé 2,75%, reprend 0,94% à 6143,12 points vers 11h00 GMT. À Londres, le FTSE 100 gagne 0,67% et à Francfort, le Dax avance de 1,38%.

L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 1,3%, le FTSEurofirst 300 de 1,11% et le Stoxx 600 de 1,14%.

L'indice mondial MSCI, qui regroupe une cinquantaine de marchés, est quant à lui revenu à l'équilibre après être tombé en début de journée au plus bas depuis fin 2020.

Le rebond est logique au vu de la baisse des derniers jours, note Peter McCallum, stratège taux de Mizuho, ajoutant que certains investisseurs pourraient miser sur une bonne surprise lors de la publication des chiffres des prix à la consommation américains mercredi, principal rendez-vous économique de la semaine.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

VALEURS EN EUROPE

À l'exception de celui de l'énergie, qui cède 0,7% avec le repli des cours du pétrole, tous les grands secteurs de la cote européenne progressent, les plus fortes hausses étant pour ceux de la construction (+2,39%) et des banques (+2,40%), deux compartiments cycliques.

À Paris, BNP Paribas (+3,79%) et Saint-Gobain (+3,05%) figurent ainsi dans le peloton de tête du CAC 40.

Airbus prend 1,58% après ses chiffres mensuels de livraisons et de commandes et Renault gagne 0,69% en réaction à l'annonce de l'entrée du chinois Geely au capital de sa filiale sud-coréenne et la présentation des objectifs stratégiques de Mobilize, sa nouvelle marque de services de mobilité.

À Stockholm, le spécialiste des produits du tabac Swedish Match bondit de 24,98%, le marché applaudissant l'ouverture de discussions en vue d'un possible rachat par l'américain Philip Morris.

TAUX

Les rendements obligataires de référence américains reculent, poursuivant le mouvement enclenché lundi après les déclarations de Raphael Bostic, le président de la Fed d'Atlanta, jugeant peu probable une hausse de taux de 75 points de base lors des prochaines réunions.

Le deux ans revient à 2,596%, le dix ans à 3,0282%.

En Europe, le dix ans allemand recule à 1,069%, 12 points de base en dessous du pic de près de huit ans atteint lundi.

CHANGES

En baisse en début de journée, le dollar, toujours favorisé par les perspectives de remontée des taux de la Fed, est reparti à hausse face aux autres grandes devises (+0,13%) et reste proche du plus haut de 20 ans atteint en séance lundi.

L'euro est pratiquement inchangé face au billet vert à 1,055 (-0,05%).

La séance profite par ailleurs aux monnaies influencées par les cours des matières premières, comme la couronne norvégienne ou le dollar australien, qui s'éloignent de leurs plus bas de près de deux ans.

PÉTROLE

Le marché pétrolier recule, les craintes de dégradation de la demande, en Chine notamment en raison des restrictions sanitaires, et l'impact de l'appréciation du dollar l'emportant sur la perspective toujours incertaine d'un embargo européen sur le brut russe.

Le Brent abandonne 1,94% à 103,89 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,83% à 101,20 dollars.

AUCUN INDICATEUR ÉCONOMIQUE AMÉRICAIN MAJEUR À L'AGENDA DU JOUR

(Rédigé par Marc Angrand, avec Elizabeth Howcroft à Londres)