Wall Street applaudit l'une des clôtures les plus étranges de l'année... et ce n'est pas seulement parce certains indice US clôturent au plus haut comme tous les vendredi, ce qui est devenu une sorte de 'tradition' (la semaine ressort gagnante de +1% environ).

Ceux qui tirent les cours n'ont aucun souci de cohérence par rapport à l'actualité macroéconomique ou des entreprises: certains indices vont chercher des 'objectifs' préprogrammés, pour des raisons techniques connues de quelques rares initiés, les autres ne bougent pas.

Ces distorsions de performance qui crèvent les yeux doivent avoir un rapport avec des stratégies sur les dérivés qui passent très loin au-dessus de la tête de 95% des intervenants (d'où des série haussières surnaturelles de 11 sur 13, malgré des 'stats' médiocres et une majorité de trimestriels décevants).

Car pendant que le Dow Jones était arraché à la hausse de +40Pts (à 15.571) en moins de 30 minutes, pendant que le 'S&P' passait -sans aucune cause identifiable- de 1.756 à 1.760Pts (plus haut absolu en séance et en clôture), le Russel-2000 poursuivait sa consolidation (-0,13% à 1.119Pts) et le 'Dow Transport' également (-0,2%).

Aucune remontée magique non plus sur le Nasdaq Composite qui finit en hausse de +0,36% à 3.943Pts contre un record de 3.961Pts vers 16H.

L'absence de mouvement absurdes sur certains indices tandis que d'autres grimpaient sur un tapis volant à quelques minutes de la clôture démontre sans la moindre ambiguïté que l'existence -ou non- d'une panoplie de 'dérivés' transfigure complètement l'évolution des cours... de telle sorte que le marché finit par ressembler à une sorte de jeu vidéo totalement déconnecté de la réalité.
Mais tout est possible avec l'argent de la FED et tout est permis puisqu'aucune manipulation de cours ne donne jamais lieu à la moindre investigation.

Cela dit, les opérateurs sont convaincus à 100% du maintien de la politique monétaire actuelle jusqu'en décembre (la FED n'a cessé d'en convaincre le marché ces derniers jours)... et à 90% qu'elle continuera d'injecter 85Mds$ par mois jusqu'en mars 2014 si les prochaines statistiques sont décevantes (c'est quasi-certain pour cause de 'shutdown').
La dernière en date confirme cette anticipation: les commandes de biens durables -hors défense puis transport et aéronautique- on connu un recul inattendu de -1,1%.
Le chiffre brut ressort à +3,7% (contre une hausse de +3% anticipée) mais tous les secteurs étaient sensés connaître une embellie... et pas seulement Boeing !

Le Dollar s'est enfoncésous les 1.38/E (et il s'y maintient depuis 48H) et la seule chose qui empêche les cambistes d'envoyer le billet vert par le fond sous les 1,45E, c'est la crainte que la BCE ne riposte bientôt avec un 'LTRO-3' de 1.000MdsE ou plus.

Le 'S&P' a été littéralement dopé par Amazon +9,4% à 363$ et Microsoft +5,9%, ainsi que par les parapétrolières qui grimpent de +3% en moyenne à contrecourant du prix du baril (-4% cette semaine à 97,75$ ce vendredi à New-York).
La hausse explosive d'Amazon et Microsoft a intégralement compensé le recul d'Express Scripts -4,5%, de Yahoo -2,5%, Celgene et Teradata -2,2%, Micron -1,5%, eBay -1,3%, Facbook et Apple -1%.

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