* Les principaux indices peu changés à mi-séance

* Prudence avant les 155 publications de résultats de la semaine

* La hausse des valeurs de l'énergie soutient la tendance

* Le pétrole à un nouveau pic de 2019

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22 avril (Reuters) - La Bourse de New York fait du surplace à mi-journée lundi, dans un marché peu animé où la prudence domine à l'entame de la semaine la plus chargée de la saison des résultats du premier trimestre.

L'indice Dow Jones perd 0,11% à 26.529,70 vers 16h15 GMT alors que le Standard & Poor's 500, plus large, grignote 0,03% à 2.905,86.

Le Nasdaq Composite avance de son côté de 0,07%, assez pour refranchir les 8.000 points, à 8.003,74 points.

Le marché était fermé vendredi pour le Vendredi Saint et bon nombre d'investisseurs ont prolongé leur week-end pascal, d'autant que les places européennes ne rouvrent que mardi.

Sur le marché pétrolier, le Brent et le brut léger américain ont atteint de nouveaux plus hauts de 2019 à respectivement 74,52 et 65,92 dollars, en hausse de quelque 3%, après l'annonce par Washington de la fin des exemptions dont bénéficiaient certains pays pour acheter du pétrole iranien.

Dans la foulée, les valeurs de l'énergie gagnent 2,14% à Wall Street, de loin la plus forte hausse sectorielle, mais la tendance d'ensemble reste hésitante avant les publications de résultats des prochains jours.

La semaine verra se succéder les résultats de 155 des 500 composantes du S&P, représentant une capitalisation boursière cumulée de plus de 9.000 milliards de dollars, soit plus de 35% du total de l'indice.

Pas moins d'une dizaine de valeurs du Dow Jones sont au programme, dont Boeing,, Coca-Cola, Microsoft et Exxon Mobil, auxquels il faut ajouter d'autres poids lourds de la cote comme Facebook ou Amazon .

Depuis le début de la saison des résultats, environ 80% des sociétés qui ont publié ont affiché des résultats meilleurs que prévu, un ratio à comparer à des moyennes de 65% depuis 1994 et de 76% sur les quatre derniers trimestres. Pour l'ensemble du S&P toutefois, les analystes continuent de tabler sur une baisse de 1,7% des profits sur un an selon les données de Refinitiv, ce qui serait la première contraction depuis 2016.

"Les résultats du T1 ont réservé jusqu'ici une surprise plutôt plaisante mais n'ont pas suscité l'enthousiasme au point de faire bouger le curseur d'une manière significative", commente Peter Kenny, fondateur de Strategic Board Solutions à New York, pour qui la faiblesse des volumes justifie une attitude prudente.

Parmi les sociétés qui ont publié lundi, Kimberly-Klark voit ses résultats meilleurs que prévu salués par une hausse de 5,64% alors que ceux du spécialiste de la robotique chirurgicale Intuitive Surgical, inférieurs au consensus, sont sanctionnés d'un recul de plus de 7%, la plus forte baisse du S&P.

Halliburton est stable en dépit d'une publication meilleure que prévu accompagnée de prévisions optimistes pour le secteur des services pétroliers en Amérique du Nord.

L'activité est également restreinte sur le marché obligataire où les rendements des emprunts à 10 ans et 30 ans s'apprécient de respectivement 2,3 et 2,7 points de base, dans l'attente de l'adjudication cette semaine d'un montant total de 237 milliards de dollars d'obligations.

Le marché des changes n'est pas plus animé mais la hausse des cours du pétrole profite au dollar canadien et au rouble. L'euro grignote 0,12% face au dollar et l'indice dollar, qui mesure la valeur du billet vert face à six monnaies de référence, abandonne 0,2% à 97,28. (avec Sruthi Shankar à Bangalore, Véronique Tison pour le service français, édité par Marc Angrand)