Le Nasdaq Composite, qui avait atteint mercredi en séance un sommet inédit à 8.139,55 points, est indiqué en hausse de 0,15% en avant-Bourse. À Paris, le CAC 40 cède 0,23% à 5.563,21 vers 11h30 GMT. À Francfort, le Dax lâche 0,12% et à Londres, le FTSE perd 0,46%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,2%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,31% et le Stoxx 600 abandonne 0,17%.

L'aversion au risque se poursuit en Europe avec le retour des craintes pour l'économie mondiale après la contraction inattendue de l'économie sud-coréenne au premier trimestre, au lendemain d'une dégradation du climat des affaires en Allemagne et des déclarations réservées du Premier ministre chinois sur la situation de la deuxième puissance économique mondiale.

La publication des résultats d'entreprises, qui bat son plein cette semaine de part et autre de l'Atlantique, pèse aussi grandement sur le sentiment du marché. LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Dans les échanges d'avant-Bourse, le groupe industriel diversifié 3M pénalise le Dow Jones en cédant 8% en raison de résultats inférieurs aux attentes qui l'amènent à réviser à la baisse des prévisions annuelles et à prendre des mesures de restructuration.

Microsoft s'adjuge 4,4% après la publication de résultats supérieurs aux attentes, une hausse qui le propulse pour la première fois au-dessus des 1.000 milliards de dollars de capitalisation boursière, devant Apple.

Facebook, le géant des réseaux sociaux, bondit de plus de 8% en avant-Bourse grâce à des résultats meilleurs que prévu et après avoir laissé entrevoir un arrangement prochain pour clore l'enquête fédérale sur l'affaire Cambridge Analytica.

VALEURS EN EUROPE

En Europe, Carrefour est en tête du CAC parisien (+3,58%) après avoir fait état d'une accélération de sa croissance en données comparables au premier trimestre grâce notamment à une stabilisation de ses hypermarchés en France.

PSA perd en revanche 1,94%, le constructeur automobile étant resté pénalisé par ses activités hors d'Europe qui ont contribué à faire baisser son chiffre d'affaires au premier trimestre.

Ailleurs en Europe, Bayer gagne 3,19% après avoir publié un bénéfice d'exploitation trimestriel en hausse de 45% grâce à l'acquisition du fabricant américain de semences Monsanto.

La plus forte hausse au Stoxx est pour le néerlandais ASM (+10,57%) qui a annoncé des résultats supérieurs à ses propres prévisions.

A la Bourse de Londres, Sainsbury's abandonne pour sa part 4,15% après le veto du régulateur britannique à son offre de rachat de l'enseigne Asda à l'américain Walmart.

CHANGES L'indice dollar avance légèrement pour atteindre un plus haut depuis mai 2017 à 98,189, profitant d'un nouvel accès de faiblesse de l'euro après l'annonce d'une dégradation du climat des affaires en Allemagne en avril.

La monnaie unique se traite en effet à 1,113 dollar, à un creux depuis juin 2017.

Reste à voir si la tendance évolue avec la publication des commandes de biens durables et les chiffres des inscriptions au chômage aux Etats-Unis, à 12h30 GMT.

La couronne suédoise est tombée à son plus bas niveau depuis 17 ans face au dollar et depuis le mois d'août face à l'euro, la Riksbank ayant décidé de repousser son prochain relèvement de taux à cause du ralentissement de l'inflation.

TAUX Le rendement du dix allemand, la référence en Europe, se stabilise à -0,01% après avoir touché un creux de deux semaines, toujours pénalisé par le décevant indice Ifo qui exacerbe les inquiétudes sur les perspectives économiques en zone euro.

Le 10 américain est quasiment inchangé à 2,527% après avoir lui aussi touché en séance un plus bas de deux semaines sous 2,52%.

PÉTROLE

Le cours du baril de Brent remonte à plus de 75 dollars pour la première fois depuis le début de l'année, l'arrêt d'une partie des exportations de brut russe vers l'Europe venant s'ajouter à l'annonce du durcissement des sanctions américaines contre l'Iran.

Le baril de Brent évolue en hausse à 75,32 dollars, son plus haut niveau depuis le 31 octobre.

Au même moment, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) monte à 66,20 dollars le baril; il avait atteint 66,60 dollars mardi au lendemain de l'annonce par Washington de son intention de mettre fin aux exemptions qui permettent à plusieurs pays de continuer à importer du brut iranien.

(Édité par Wilfrid Exbrayat)

par Laetitia Volga