Quelle euphorie, les records indiciels pleuvent, des 'big caps' aux 'small caps' (le Russel-2000 explose de +1,94% à 1.853Pts) et pas moins de 293 valeurs du S&P500 (plus de 55%) ont inscrit un 'plus haut' absolu tandis que 7 seulement étaient au plus bas (soit 1,3%).

A Wall Street, la nomination de Janet Yellen ('colombe monétaire' et ouvertement 'market friendly'), c'est 'Noël avec un mois d'avance déclarait' un vieux briscard de la finance sur CNBC mardi après-midi.

Depuis les annonces de vaccins, c'était déjà c'est le 'full risk on', avec l'arrivée de Janet Yellen au Trésor, l'avidité des opérateurs se déchaîne, la jauge 'fear & greed' explose, les positions vendeuses à Wall Street sont tombées à un 'plus bas' de 50 ans (1,6% des encours... donc 98,4% de position acheteuses, du jamais vu !).

L'autre moteur de la hausse, c'est la victoire de Joe Biden qui semble acquise pour la présidence : il remporte officiellement -après recompte- l'Etat clé du Michigan puis est crédité de la Pennsylvanie.

Tout ceci se traduit par nouveau record absolu -très attendu depuis le 9 novembre- du Dow Jones (+1,54% à 30.045) qui a culminé à 30.116Pts.

Le S&P500 grimpe également de +1,62% vers 3.635 (proche du zénith du jour et record absolu de 3.464), dans le sillage du compartiment bancaire, dopé par la nomination de Janet Yellen qui a également beaucoup privilégié les intérêts bien compris des banques durant son mandat de présidente de la FED, de 2014 à 2018.

Parmi les plus fortes hausses du jour, on retiendra Lincoln Nal +9,3%, Wells Fargo +8,8%, Citigroup +7,1%, Bank of America +5,8%, Morgan Stanley +5,5%, JP Morgan +4,5%, AMEX +3,7%...
Bonne performance également du secteur aérien (quelques supérieures à +10%) avec l'espoir d'un 'boom' sur les réservations dès la fin du 1er trimestre 2021, avec le début des campagnes de vaccinations.

Les rachats en mode 'FOMO' se poursuivent sur les pétrolières avec Apache +9,2%, EOG +8%, Hess +7,4%, Exxon +6,7%, Occidental +6,5%, Chevron +5%

A noter les replis très paradoxaux de Moderna (-2,5%), de Regeneron (-3%) qui viennent de faire des annonces qui ont euphorisé les marchés et qui s'attendent à des commandes record.

Le Nasdaq qui avait démarré timidement a grimpé de +1,3%, ce qui lui permet de refranchir la barre des 12.000Pts (à 12.037), grâce à la hausse stratosphérique du titre Tesla, qui engrange encore 6,6% de hausse à 555$: la capitalisation du titre dépasse 520Mds$ (l'équivalent de la capitalisation des 8 principaux concurrents planétaires, avec moins de 2% de part de marché et un ratio de 18,5 fois son chiffre d'affaire quand Toyota -très profitable- se paye 0,8 fois son chiffre d'affaire d'environ 300Mds$, 10 fois celui de Tesla).

Son concurrent dans les (gros) utilitaires électriques 'Nikola' grimpe carrément de +17% (jusqu'à +28% en séance) et voit sa capitalisation dépasser 13Mds$ (20% de plus que Renault)... alors que l'entreprise n'a même pas d'usine (un partenariat avec GM a été conclu récemment) et qu'aucun véhicule n'est encore commercialisé.
Parmi les autres hausses du jour, on notait Comcast +5,1%, Booking +4,1%, Facebook +3,2%, Applied Materials +3%, Workday et Netease +2,9%, Paypal et JD.Com +2,6%.

La hausse de Wall Street est un grand classique à 24H du pont de Thanksgiving : les séances qui le précèdent sont traditionnellement 'bullish' mais cette année, c'est encore un cran au-dessus avec la plus forte hausse mensuelle de Wall Street depuis janvier 1987... le premier 'krach à la hausse' de l'histoire, et surtout une accélération sans précédent connu partant de niveaux de valorisation record (le S&P500 affiche désormais un PER de 33,2 et surtout un ratio 'valo/chiffre d'affaire' vertigineux.

Les chiffres US du jour semblent un peu contradictoires mais Wall Street s'en désintéresse totalement : la confiance des ménages recule nettement (de -5,3Pts à 96,1, contre 101,4) mais le baromètre des prix immobiliers 'Case-Shiller/CoreLogic' qui évalue le marché du logement dans 20 grandes métropoles américaines s'envole de +6,6% en octobre, en nette hausse par rapport aux +5,3% observés au mois de septembre (le consensus anticipait une quasi-stagnation à 5,4%).

L'indice 'large' de Case-Shiller qui couvre l'ensemble du pays dévoile une flambée de +7% des prix des logements : c'est le gain sur 12 mois le plus rapide depuis 2014.

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