* Le Dow a gagné 0,2%, le S&P-500 0,28%, le Nasdaq 0,05%

* Le bond de plus de 6% du baril a soutenu la tendance

* Sur la semaine, les grands indices perdent plus de 1,2% (Actualisé avec précisions, change, marché obligataire)

par Caroline Valetkevitch

NEW YORK, 8 avril (Reuters) - La forte hausse des cours du pétrole a permis à la Bourse de New York de finir dans le vert vendredi mais les grands indices reculent de plus de 1,2% sur la semaine et l'imminence de la saison des résultats incite les investisseurs à la prudence.

Le Dow Jones a gagné 35 points, soit 0,2%, à 17.576,96 et le Standard & Poor's-500, plus large, a pris 5,69 points (+0,28%) à 2.047,60 tandis que le Nasdaq Composite , qui a passé une partie de la séance en territoire négatif, grignotait 2,32 points (+0,05%) à 4.850,69.

Le prix du baril de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a fini la journée sur un gain de plus de 6,5% à 39,72 dollars et le Brent, en hausse de 6,4%, s'est rapproché du seuil de 42 dollars après des statistiques montrant une diminution des stocks aux Etats-Unis.

Par ailleurs, la présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen, a déclaré jeudi soir que l'économie américaine continuait de croître de manière satisfaisante et elle a évoqué des signes de remontée de l'inflation, ce qui pourrait conduire la banque centrale à remonter graduellement les taux dans les prochains mois.

De son côté, William Dudley, le président de la Fed régionale de New York, a prôné une approche prudente du relèvement des taux au vu de la persistance de risques extérieurs.

L'attention des investisseurs va probablement se porter à partir de lundi sur la saison des résultats trimestriels, puisqu'Alcoa et quatre des principales banques du pays publieront leurs comptes la semaine prochaine.

Les bénéfices des entreprises du S&P-500 sont attendus en baisse de 7,6% selon les données Thomson Reuters.

"Wall Street n'attend pas grand-chose des résultats du premier trimestre et pour l'instant, le marché évolue en fonction des commentaires favorables de la Fed et de la capacité du pétrole à monter. Ce sont de bonnes nouvelles pour les investisseurs mais je ne suis pas certain que cela puisse durer longtemps", a commenté Peter Kenny, responsable de la stratégie de marché de Global Markets Advisory Group.

L'ÉNERGIE EN NETTE HAUSSE, LES BIOTECHS À LA PEINE

Huit des dix grands indices sectoriels S&P ont terminé en hausse et celui de l'énergie s'est classé en tête avec une progression de 2,02%.

Chevron, meilleure performance du Dow, a pris 1,63% et Exxon Mobil 1,02%.

A la baisse, l'indice des "biotechs" du Nasdaq a abandonné 1,05%. Regeneron a cédé 3,24%, Mylan 2,23%.

Gap a chuté de 13,8% après des chiffres jugés décevants sur ses ventes de mars, qui ont conduit Citigroup à revoir à la baisse son objectif de cours.

Valeant Pharmaceuticals a cédé 5,18% après que l'investisseur Bill Ackman a déclaré que le groupe canadien ne vendrait pas sa filiale Bausch & Lomb.

Les volumes ont été réduits avec 6,3 milliards de titres échangés sur l'ensemble des places américaines contre 7,1 milliards en moyenne sur les 20 dernières séances selon les données Thomson Reuters.

Sur la semaine, le Dow et le S&P-500 ont reculé de 1,21% et le Nasdaq de 1,3%. Wall Street enregistre ainsi sa plus mauvaise performance hebdomadaire depuis début février.

Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts américains sont remontés avec les cours du pétrole et les déclarations des dirigeants de la Fed. Le rendement à dix est repassé à 1,716% après être tombé jeudi à son plus bas niveau depuis le 24 février.

Le dollar, lui, oscillait en fin de journée autour du seuil de 1,14 pour un euro et cédait 0,3% face à un panier de devises de référence, même si le fait marquant du jour sur le marché des changes reste la baisse du yen après des déclarations du ministre japonais des Finances sur une possible intervention de Tokyo pour enrayer l'appréciation de sa devise.

(avec Yashaswini Swamynathan Abhiram Nandakumar; Marc Angrand pour le service français)