Ce dernier, qui regroupe 30 des principales valeurs vedettes américaines, a cédé 25,03 points, soit 0,17%, à 14.514,11. Le Standard & Poor's 500, plus large et principale référence des gérants, a abandonné 2,53 points (-0,16%) à 1.560,70 et le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a reculé de 9,86 points (-0,3%) à 3.249,07.

Le S&P 500 a ainsi clôturé à moins de cinq points de son pic historique de clôture inscrit en octobre 2007 à 1.565,15. Il s'était déjà montré incapable de franchir ce cap jeudi.

Le marché a profité ces deux dernières semaines d'indicateurs économiques encourageants et des spéculations sur la poursuite du soutien apporté à l'activité par la Réserve fédérale, une conjonction qui a permis au Dow Jones de battre à plusieurs reprises son propre record absolu.

"Il semble que le marché soit en train de digérer une partie du rally auquel nous avons assisté jusqu'à présent mais, quand on regarde la valorisation actuelle, qui est de 13,5 fois les bénéfices attendus, on est encore à un niveau confortable comparé à celui d'environ 20 de 2007 et des 29-30 de 2000", commente David Lyon, de JPMorgan Private Bank.

Sur l'ensemble de la semaine, le Dow a gagné 0,82%, le S&P 500 0,62% et le Nasdaq 0,15%.

Ce vendredi, la tendance a notamment pâti du recul du géant bancaire JPMorgan Chase en réaction à la publication de deux rapports officiels défavorables. L'action JPMorgan a perdu 1,92%.

REBOND DE LA PRODUCTION MANUFACTURIÈRE

La Réserve fédérale a demandé au groupe, ainsi qu'à Goldman Sachs, de corriger ce qu'elle considère comme des défauts dans les procédures déterminant les montants distribués à leurs actionnaires, tout en avalisant leurs plans de rachats d'actions et de versements de dividendes.

Par ailleurs, un rapport du Sénat a conclu que JPMorgan avait ignoré les risques, trompé les investisseurs et tenté de contourner certaines dispositions réglementaires dans le dossier des lourdes pertes de trading de la "baleine de Londres".

Le titre Goldman Sachs, qui avait débuté la séance dans le rouge, l'a terminée dans le vert, gagnant 3,8%. Quant à l'indice S&P des services financiers, il a pris 0,27%.

Au chapitre des fusions-acquisitions, CenterPoint Energy et OGE Energy ont bondi respectivement de 7,19% et 10,24% après l'annonce de la fusion d'une partie de leurs activités avec certains actifs d'ArcLight Capital Partners, pour former un groupe de transport d'énergie et de services affichant près de 11 milliards d'actifs.

Sur le front conjoncturel, le rebond de la production manufacturière en février est venu renforcer le scénario d'une poursuite de la reprise aux Etats-Unis, même si les autres indicateurs du jour sont moins encourageants puisqu'ils montrent une décélération de l'activité dans la région de New York en mars et une dégradation du moral des ménages mesuré par l'indice Reuters-Michigan .

Ce dernier facteur a pesé sur l'indice S&P de la distribution, qui a reculé de 0,8%.

Marc Angrand pour le service français

par Angela Moon