(Corrige AMC en fin de dépêche)

par Lewis Krauskopf, Shashank Nayar et Medha Singh

(Reuters) - La Bourse de New York a fini en baisse jeudi, le recul des grandes valeurs technologiques ayant pesé sur le S&P-500 et le Nasdaq alors que les investisseurs étaient partagés entre craintes sur l'inflation, avec un possible resserrement de la politique de la Réserve fédérale, et soulagement à propos de l'imposition des entreprises.

L'indice Dow Jones a cédé 0,07%, ou 23,34 points, à 34.577,04 points.

Le S&P-500, plus large, a perdu 15,27 points, soit 0,36%, à 4.192,85 points.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 141,82 points (1,03%) à 13.614,51 points.

Les indices de référence ont légèrement réduit leurs pertes après des informations selon lesquelles le président américain Joe Biden était prêt à renoncer à son projet de porter l'impôt sur les sociétés à un taux de 28%. Le locataire démocrate de la Maison blanche a proposé lors de discussions avec des élus républicains de mettre en place un taux minimum de 15%, ont déclaré des sources à Reuters.

"Fixer ces taux à 15%, ce serait génial pour le marché, cela enlèverait une part d'incertitude", a noté Gary Bradshaw, gestionnaire de portfolio chez Capital Management, à Dallas.

Des données officielles publiées dans la journée ont mis en exergue une amélioration du marché de l'emploi aux Etats-Unis, avec un nouveau recul des inscriptions hebdomadaires au chômage et une accélération des embauches au mois de mai.

Par ailleurs, l'activité du secteur américain des services a accéléré en mai pour atteindre un niveau record, selon les résultats de l'enquête de l'Institute for Supply Management (ISM) publiés jeudi.

Les investisseurs se focalisent sur les changements que pourrait acter la Réserve fédérale américaine (Fed) au regard de la solidité des indicateurs économiques, avec un possible resserrement plus tôt qu'attendu de sa politique monétaire ultra-accomodante destinée à compenser l'impact de la crise sanitaire du coronavirus.

"Le marché digère les données économiques solides en parallèle des pressions inflationnistes et cherche à déterminer si cela va changer le calendrier du 'tapering' de la Fed et comment intégrer cela dans les prix des actions", a déclaré Brad Neuman, directeur de la stratégie de marché d'Alger, à New York.

Alors que les valeurs à forte croissance sont particulièrement vulnérables aux mouvements de l'inflation et à l'impact de celle-ci sur le rendement des obligations, le secteur des technologies du S&P-500 a décliné.

Les secteurs de l'énergie et des finances ont eux enregistré des gains, le marché s'attendant à ce qu'ils surperforment avec la réouverture de l'économie.

General Motors a terminé en hausse après avoir fait part d'une prévision de chiffre d'affaires au premier semestre "nettement meilleure" qu'anticipé auparavant. Son rival Ford a aussi enregistré des gains.

Comme lors des journées précédentes, AMC Entertainment a été au centre des attentions et vécu une séance en dents de scie, terminant en forte baisse.

(Corrige AMC en fin de dépêche)

(version française Jean Terzian)