* Le Dow a gagné 0,39%, le S&P-500 0,52%, le Nasdaq 0,86%

* L'indice NAHB du sentiment des promoteurs a battu le consensus

* Il a fait oublier un indice "Empire State" décevant

* Médias et biotechs entament un rebond (Actualisé avec Disney, médias et biotechs, dollar et Treasuries)

par Tanya Agrawal et Rodrigo Campos

NEW YORK, 17 août (Reuters) - La Bourse de New York a fini dans le vert lundi, un indicateur meilleur qu'attendu sur la santé du marché de la construction résidentielle lui ayant permis d'effacer ses pertes initiales pour repartir à la hausse.

L'indice Dow Jones a gagné 67,78 points, soit 0,39%, à 17.545,18. Le Standard & Poor's-500, plus large, a pris 10,90 points (+0,52%) à 2.102,44 et le Nasdaq Composite a progressé de 43,46 points (+0,86%) à 5.091,70.

Tous trois avaient débuté dans le rouge en réaction à la chute inattendue de l'indice "Empire State" sur l'activité manufacturière dans la région de New York, à son plus bas niveau depuis plus de six ans.

Mais la tendance s'est inversée avec la publication, une heure et demie après le début des échanges, de l'indice du sentiment des professionnels de l'immobilier calculé par la NAHB (National Association of Home Builders), qui a atteint un pic de près de 10 ans.

Cette bonne surprise a logiquement profité aux valeurs de la construction résidentielle, comme D.R. Horton, Toll Brothers, Lennar, PulteGroup ou KB Home , qui ont pris entre 1% et 2%. L'indice sectoriel a progressé de 1,2% pour atteindre son plus haut niveau depuis huit ans et demi.

Le secteur a entraîné dans son sillage certains compartiments de la cote qui avaient essuyé récemment des prises de bénéfice, comme les médias ou les biotechnologies.

Disney a ainsi gagné 1,76% après l'annonce pendant le week-end de projets d'expansion de certains de ses parcs à thème pour y inclure la saga "Star Wars".

Time Warner s'est adjugé 1,5% et Charter Communications 3,98%. Un indice du secteur a rebondi de 1,3% alors qu'il affichait vendredi soir sa plus forte baisse sur deux semaines depuis près de quatre ans.

"La nouvelle liée à Star Wars a profité à Disney et l'effet s'est répercuté au reste du compartiment des médias", explique Michael James, directeur du trading actions de Wedbush Securities.

REBOND DES MÉDIAS ET DES BIOTECHS

Plusieurs valeurs de biotechnologies figurent par ailleurs parmi les meilleures performances du jour et l'indice Nasdaq du secteur a gagné 2,09%, après un recul de 4,8% sur les deux dernières semaines.

La saison des résultats de sociétés touchant à sa fin, les investisseurs accordent une attention accrue aux indicateurs conjoncturels, à moins d'un mois de la prochaine réunion de la Réserve fédérale, qui pourrait être du premier relèvement des taux d'intérêt depuis 2006.

Quelque 92% des entreprises du S&P-500 ont désormais publié leurs comptes trimestriels et les analystes tablent sur une progression globale de 1,2% des profits malgré un recul de 3,5% des chiffres d'affaires, selon les données Thomson Reuters.

Tesla Motors a gagné 4,87% à 254,99 dollars, la banque Morgan Stanley ayant porté son objectif de cours de 280 à 465 dollars pour faire du titre sa valeur préférée au sein du secteur automobile américain.

Le site de commerce électronique Zulily a bondi de 49% après l'annonce de son rachat par Liberty Interactive , propriété du magnat des médias John Malone, pour un prix global de 2,4 milliards de dollars. Liberty Interactive a cédé 1,52%.

Estee Lauder a abandonné 6,78%, la plus mauvaise performance du S&P-500, après la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel inférieur aux attentes du marché.

Sur le marché des changes, le dollar a regagné du terrain face aux autres grandes devises, les craintes de "guerre des devises" attisées par la dévaluation du yuan chinois la semaine dernière cédant le pas aux anticipations de hausse des taux américains.

Celles-ci n'ont toutefois pas profité aux rendements obligataires, le mauvais chiffre de l'indice "Empire State" favorisant les achats de Treasuries dans un marché toutefois peu animé.

Le rendement américain à 10 ans a reflué à 2,15% contre 2,18% avant la publication de l'indicateur.

(Marc Angrand pour le service français)