L'indice Dow Jones a gagné 65,50 points, soit 0,39%, à 16.698,68. Le S&P-500, plus large et principale référence de nombreux gérants, a pris 10,25 points (+0,54%) à 1.920,03 - un nouveau plus haut - et le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a progressé de 22,87 points (+0,54%) à 4.247,95.

Le Dow Jones n'est plus désormais qu'à 0,2% de son propre record.

Freiné par un hiver exceptionnellement rigoureux et par le ralentissement des stocks des entreprises, le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis au premier trimestre a été révisé en forte baisse en deuxième estimation et affiche désormais une contraction de 1,0% en rythme annualisé, contre une hausse de 0,1% annoncé il y a un mois.

Mais les investisseurs ont trouvé de quoi se rassurer dans le détail des statistiques du PIB, et surtout dans le chiffre hebdomadaire des demandes d'allocations chômage: à 300.000, celui-ci est inférieur au consensus et la moyenne mobile sur quatre semaines est revenue à son plus bas niveau depuis novembre 2007.

LES M&A ANIMENT LE MARCHÉ

"Quand on regarde au-delà du chiffre global (du PIB) et qu'on va dans le détail, la situation ne semble pas si mauvaise que cela", explique Boris Schlossberg, responsable de la stratégie devises de BMO Capital Markets à New York. "Les stocks (des entreprises) ont pesé lourd et c'est de bon augure pour la suite."

Les analystes de Citi estiment désormais que la croissance américaine pourrait atteindre près de 4% en rythme annualisé au deuxième trimestre et Goldman Sachs a porté sa propre prévision à 3,9%.

Parallèlement, l'actualité des "M&A" a continué d'animer la cote. Du côté des grands noms, Apple, première capitalisation de Wall Street, a gagné 1,82% et inscrit lui aussi un nouveau record à 636,87 dollars en séance, au lendemain de l'annonce du rachat de Beats.

La vraie vedette du jour a cependant été le groupe d'alimentation Hillshire Brands, dont l'action a bondi de 17,7%, la société étant désormais l'objet d'une bataille d'offres entre Tyson Foods (+6,14%, la plus forte hausse du S&P-500) et Pilgrim's Pride (-1,14%).

T-Mobile US, la filiale américaine de Deutsche Telekom a pris 1,34%. Selon l'agence de presse japonaise Kyodo, le géant allemand a accepté le principe d'un rachat de T-Mobile par Softbank, qui possède déjà Sprint (+2,61%).

A la baisse, le groupe de mode Michael Kors a perdu 4,73% au lendemain de ses résultats, certains analystes s'interrogeant désormais sur sa valorisation.

(Chuck Mikolajczak; Marc Angrand pour le service français)

par Chuck Mikolajczak