(Actualisé avec volumes, indice MSCI Monde, dollar et
Treasuries)
    * Le Dow a cédé 0,06% et le S&P-500 0,15%, le Nasdaq gagne
0,42%
    * Le marché a digéré des indicateurs économiques mitigés
    * Le Dow et le S&P plombés par le compartiment de l'énergie
    * Le Nasdaq soutenu par Apple et Avago Tech

    par Caroline Valetkevitch
    NEW YORK, 26 février (Reuters) -    Wall Street a fini sur
une note mitigée jeudi, le Dow Jones et le S&P-500 reculant dans
le sillage des valeurs de l'énergie alors que le Nasdaq est
reparti de l'avant à la faveur d'une OPA dans le secteur des
hautes technologies.
    L'indice Dow Jones des 30 grandes valeurs a cédé
10,15 points, soit 0,06%, à 18.214,42 et le Standard & Poor's
500, plus large, a abandonné 3,12 points ou 0,15% à
2.110,74. Le Nasdaq Composite, à forte pondération
technologique, a pris 20,75 points (0,42%) à 4.987,89, faisant
oublier sa pause de la veille qui faisait suite à 10 séances de
hausse.
    Après un début d'année en demi-teinte, le marché américain a
fortement rebondi et le Dow Jones comme le S&P sont bien partis
pour réaliser leur meilleure performance mensuelle depuis
octobre 2011, tandis que le Nasdaq se rapproche du seuil des
5.000 points qu'il n'a plus atteint depuis mars 2000 avant
l'éclatement de la bulle internet.
    Reflétant l'envolée générale des marchés actions dans le
monde en février, l'indice MSCI Monde a atteint
un record à 434,40 points jeudi avant de refluer pour s'inscrire
en repli de 0,13% à 432,88 après la clôture de Wall Street. 
    "La tendance reste positive mais on est monté très vite très
haut, il est donc normal qu'il y ait quelques prises de
bénéfice", commente Adam Sarhan, de Sarhan Capital à New York.  
 
    Les indicateurs du jour, mitigés, n'ont pas apporté
d'impulsion au marché boursier alors qu'ils ont propulsé le
dollar à un plus haut d'un mois face à l'euro et fait monter
également les rendements des emprunts du Trésor. 
    L'inflation hors énergie et alimentation, un peu plus forte
que prévu en janvier (+0,2%), et la hausse de 2,8% des commandes
de biens durables sont venues conforter le scénario d'une hausse
des taux d'intérêt de la Réserve fédérale dès juin, mais les
prix à la consommation dans leur ensemble ont baissé de 0,7%,
leur plus fort recul depuis 2008, et les inscriptions au chômage
ont de leur côté augmenté plus fortement que prévu la semaine
dernière, à 313.000.  
    Le billet vert se traitait à 1,1193 pour un euro en fin de
séance américaine, en hausse de 1,5% sur la journée, et il s'est
apprécié de 0,5% contre le yen à 119,47 yens. Sur le marché
obligataire, le rendement de l'emprunt de référence à 10 ans a
grimpé à 2,04% contre 1,97% mercredi soir, et celui du papier à
30 ans est remonté à 2,63% contre 2,57%.
    "Les statistiques donnent à penser que la Fed pourrait être
plus encline à amorcer la remontée de ses taux", dit Ian Lyngen,
stratège obligataire chez CRT Capital à Stamford (Connecticut).
    
    AVAGO AVALE EMULEX    
    Sur le marché pétrolier, le brut léger américain a rechuté
de 5,5% au lendemain d'un gain de plus de 3,5%, entraînant dans
son sillage les valeurs liées à l'énergie à Wall Street.
L'indice S&P-500 du secteur a lâché 1,8%, de loin la
plus forte baisse des grands indices sectoriels, avec des reculs
de 1,1% pour Exxon Mobil et de 1,4% pour Chevron
, composantes du Dow Jones.
    Contre la tendance du secteur, le producteur d'hydrocarbures
Penn Virginia a bondi de 10,8% en réaction à un article
du Wall Street Journal le disant prêt à se vendre.
    Du côté des technologiques, le fournisseur de composants et
d'équipements électroniques Avago Technologies a pris
14,7% à 129,25 dollars, meilleure performance du S&P-500 et du
Nasdaq 100, après l'annonce d'une OPA amicale de 606
millions de dollars sur son concurrent Emulex, lequel
s'est envolé de 24,7% à 7,93 dollars pour s'ajuster pratiquement
sur le prix de l'offre.
    Apple, la première capitalisation mondiale, a gagné
plus sobrement 1,3% à 130,42 dollars après avoir annoncé
l'organisation d'un "événement" le 9 mars, un mois avant la
sortie de sa très attendue montre connectée. 
    Salesforce.com, spécialiste des solutions de gestion
de la relation client, a bondi de 11,7% à 70,24 dollars après
l'annonce d'une perte réduite sur son quatrième trimestre clos
fin janvier et de prévisions supérieures aux attentes pour le
nouvel exercice. 
    Les bénéfices des sociétés du S&P ont augmenté de 6,8% en
moyenne au quatrième trimestre, selon les données de Thomson
Reuters, alors que leur croissance était estimée à 4,2% au 1er
janvier.
    Quelque 6,4 milliards de titres ont changé de mains sur les
marchés actions américains, selon BATS Global Markets, à
comparer à une moyenne de 6,8 milliards depuis le début du mois.

 (Véronique Tison pour le service français)