* Le Dow a cédé 0,21%, le S&P 500 0,32% et le Nasdaq 0,84%

* Prudence avant un week-end de 3 jours

* La Syrie reste une source d'incertitude

* Sur la semaine, le Dow perd 1,33%, le S&P 500 1,84% et le Nasdaq 1,86%

* Le S&P 500 a reculé de 3,13% au mois d'août

par Ryan Vlastelica

NEW YORK, 30 août (Reuters) - La Bourse de New York a terminé dans le rouge vendredi dans des volumes limités, beaucoup d'investisseurs hésitant à prendre des positions avant un week-end de trois jours durant lequel la situation risque d'évoluer en Syrie, préoccupation numéro un du marché cette semaine.

La séance a été marquée par une forte volatilité, le marché accentuant ses pertes puis les réduisant au gré des informations sur une possible intervention armée contre le régime de Damas. La faiblesse des volumes d'échanges a en outre amplifié les variations.

Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a laissé entendre que les Etats-Unis allaient engager une action punitive contre Bachar al Assad, qu'il a accusé de "crime contre l'humanité" après l'attaque chimique du 21 août. Mais il a souligné que cette intervention serait ciblée et limitée dans le temps. (voir: )

Peu après, Barack Obama a dit ne pas avoir pris de décision en la matière. (voir: )

"Les gens sont mal à l'aise parce qu'ils ne savent pas ce qui va se passer", commente John Carey, gérant de Pioneer Investment Management. "Avec cette incertitude et le pont du Labor Day, les gens se mettent en retrait."

L'indice Dow Jones des 30 valeurs vedettes de la cote a perdu 30,64 points, soit 0,21%, à 14.810,31. Le Standard & Poor's 500 a cédé 5,20 points (-0,32%) à 1.632,97 et le Nasdaq Composite a reculé de 30,44 points (-0,84%) à 3.589,87.

Sur la semaine, le Dow a abandonné 1,33%, le S&P 500 1,84% et le Nasdaq 1,86%.

Le mois d'août se solde par une baisse de 4,45% pour le Dow Jones, de 3,13% pour le S&P 500 - sa plus mauvaise performance mensuelle depuis mai 2012 - et de 1,01% pour le Nasdaq.

LA CONSOMMATION DÉÇOIT

"J'ai tendance à considérer toute faiblesse comme une opportunité d'achat, sauf crise mondiale", dit John Carey. "La Syrie n'est pas une crise en soi mais si on passe à l'intervention militaire, il pourrait y avoir des répercussions."

Parallèlement aux considérations géopolitiques, les statistiques des revenus et dépenses des ménages ont montré une hausse de 0,1% seulement de la consommation le mois dernier, ainsi qu'une hausse limitée à 0,1% des prix, deux chiffres inférieurs aux attentes. (voir: )

Les autres indicateurs économiques du jour ont été plus satisfaisants: l'indice d'activité PMI de la région de Chicago est remonté à 53,0 en août contre 52,3 le mois dernier, une hausse conforme aux attentes, et l'indice Thomson Reuters-Université du Michigan du moral des ménages a certes reculé, à 82,1 contre 85,1, mais il dépasse le consensus, qui le donnait à 80,5.

Parmi les valeurs du Dow Jones, General Electric a gagné 0,13% après les informations selon lesquelles il envisage une scission des activités de crédit à la consommation de sa branche GE Capital. (voir: )

Salesforce.com, le spécialiste de la gestion de relation client en ligne, a bondi de 12,6% (la plus forte hausse du S&P 500) au lendemain de ses résultats trimestriels, supérieurs aux attentes.

Le pétrolier Apache a quant à lui pris près de 9% après la vente d'un tiers du capital de ses activités en Egypte au chinois Sinopec.

A la baisse, le concepteur de semi-conducteurs Omnivision Techologies a chuté de 16% après avoir présenté des prévisions nettement inférieures aux attentes du marché. (Marc Angrand pour le service français)