(Actualisé avec précisions, volumes, changes et marché obligataire)

* Le Dow et le S&P-500 ont gagné 0,07%, le Nasdaq a perdu 0,37%

* Les fusions-acquisitions en soutien

* La rechute en récession du Japon a pesé sur la tendance

* Les valeurs de l'énergie encore pénalisée par la baisse du baril

NEW YORK, 17 novembre (Reuters) - La Bourse de New York a fini en ordre dispersé lundi mais l'indice Standard & Poor's-500 a inscrit un nouveau record de clôture, l'activité nourrie des fusions-acquisitions ayant compensé l'impact néfaste de la baisse du pétrole et de la rechute en récession du Japon.

L'indice Dow Jones a gagné 13,01 points, soit 0,07%, à 17.647,75 et le Standard & Poor's-500, plus large, a pris 1,50 point (+0,07%) à 2.041,32, un nouveau plus haut de clôture, tandis que le Nasdaq Composite reculait de 17,54 points (-0,37%) à 4.671,00, pénalisé le repli de grosses capitalisations comme Amazon (-1,46%) ou Google (-1,54%).

Les trois principaux indices avaient débuté dans le rouge, plombés par l'annonce inattendue d'une nouvelle contraction de l'économie japonaise au troisième trimestre.

Cette mauvaise surprise pourrait conduire le Premier ministre Shinzo Abe à repousser une nouvelle hausse de la TVA, voire à convoquer des élections anticipées, ce qui a contribué à la stabilisation du yen sur le marché des changes.

L'inquiétude suscitée par le Japon, quatrième importateur mondial de brut, a aussi favorisé une nouvelle baisse des cours du pétrole, le Brent cédant 0,48% à 79,03 dollars le baril . L'indice S&P de l'énergie a cédé 0,43%, la plus mauvaise performance des principaux secteurs de l'indice.

"Les inquiétudes liées à la décélération de la croissance économique, notamment en Asie", ont pesé sur les marché, a expliqué Chad Morganlander, gérant de Stifel, Nicolaus & Co, ajoutant que la perspective de nouvelles mesures de soutien de la Banque centrale européenne (BCE) compensait en partie ce facteur.

Mario Draghi, le président de la BCE, a de nouveau évoqué lundi la possibilité de mesures supplémentaires d'assouplissement quantitatif si le besoin s'en faisait sentir.

L'euro a cédé du terrain face au dollar après les déclarations d'Yves Mersch, un autre responsable de la BCE, sur la possibilité d'achats d'actifs sur les marchés.

BAKER HUGHES ET ALLERGAN EN VEDETTE

Les investisseurs ont trouvé des raisons d'espérer dans l'actualité des fusions-acquisitions (M&A), les deux grosses opérations annoncées lundi représentant à elles seules quelque 100 milliards de dollars.

Plus forte hausse du S&P-500 lundi, Baker Hughes a bondi de 8,92% après l'annonce de son rachat par Halliburton pour 36,4 milliards de dollars. Son acquéreur a revanche abandonné 10,6%.

De son côté, Allergan, le fabricant du Botox, a pris 5,31% après avoir accepté une offre d'Actavis (+1,71%) d'un montant 66 milliards de dollars.

Toujours au chapitre des M&A, l'issue du dossier DreamWorks Animation semble plus incertaine: selon une source proche du dossier, les négociations entre le géant des jouets Hasbro et le studio d'animation achoppent sur plusieurs questions clés, notamment la structure du nouvel ensemble. DreamWorks a cédé 14,26% tandis qu'Hasbro gagnait 4,35%.

Pfizer a terminé stable après l'annonce d'une alliance avec l'allemand Merck KGaA, qui douche les espoirs de voir le géant américain se lancer dans une acquisition de grande envergure, six mois après son offensive ratée sur AstraZeneca.

LinkedIn a perdu 4,54% après les informations de presse selon lesquelles Facebook (-0,85%) travaille à une déclinaison de son réseau social destinée aux milieux professionnels.

Quelque 5,7 milliards d'actions ont été échangés, un volume inférieur à la moyenne quotidienne de 6,5 milliards enregistrée depuis le début du mois.

Sur le marché obligataire, les emprunts d'Etat américains ont cédé du terrain, le rendement à 10 ans remontant tout près de 2,34%. (Rodrigo Campos et Caroline Valetkevitch, Marc Angrand pour le service français)