Wall Street était à 2 doigts d'inscrire 2 nouveaux plus hauts historiques à 3/4 H de la clôture : le S&P500 et le Nasdaq étaient à moins de 0,1% d'un 55ème et 34ème record annuel respectivement, puis ils ont perdu leur avance durant le dernier quart d'heure.

Petite déception donc puisque la séance et la semaine ne se concluent pas au plus haut : bien sûr les chiffres du jour justifiaient amplement une consolidation de Wall Street... mais rien ne s'est passé comme la logique la plus élémentaire le laissait supposer.
Les indices US se sont montrés plus que résilients: ils ont passé plus de la moitié de la séance dans le vert avant de finir sur un repli marginal de -0,03% pour le 'S&P', de -0,2% pour le Dow Jones.

Le Nasdaq s'offre même le luxe de grappiller 0,2% à 15.363,5 : autrement dit, après une succession de -très- grosses surprises, Wall Street finit à l'équilibre (mais le Russell-2000 recule de -0,5%).

Ces scores semblent bien loin d'être justifiés par l'actualité 'macro' du jour, le 'NFP' ne fait donc état que de 235.000 nouveaux emplois alors que le consensus en attendait entre 725 à 7500.000 (le secteur privé en aurait créé 243.000, le secteur public en a donc détruit 10.000).
Le chiffre de juillet est également révisé en baisse de -110.000, de 1.053.000 à 943.000.
Joe Biden qui a commenté ces chiffres à peine 2 heures après leur parution invoque l'impact négatif du 'variant Delta' et promet de nouvelles mesures de soutien à la croissance et le renforcement des mesures de lutte contre le Covid.

Le taux de chômage ressort à 5,2% (-0,2%)... mais la seconde mauvaise surprise provient du taux de salaire horaire qui fait un bond de +0,6% en séquentiel, à +4,3% en rythme annuel (contre 4,00% anticipé).

Déception également du côté du PMI des 'services' (baromètre de l'activité du secteur tertiaire) qui chute de 64 vers 61,7 en août (contre un consensus de 61,6).

Il y avait également au menu le PMI 'composite' d'IHS Markit qui mesure l'activité du secteur privé aux Etats-Unis : il recule de -0,5Pt à 55,4 en donnée définitive, conformément à l'estimation 'flash'.

Au vu des 3 chiffres du jour, tous décevants, la Réserve fédérale pourrait différer le 'tapering' anticipé en novembre si l'emploi se dégradait de nouveau en novembre... mais la hausse des salaires risque d'alimenter la spirale inflationniste.
On sait en effet que la politique de soutien monétaire de la Fed est principalement indexée sur les chiffres de l'inflation et de l'emploi, la question est de savoir avec quel ordre de priorité.
Côté valeurs, Moderna domine le S&P500 avec +4,8%, devant Etsy +3,3%, Nvidia +2%.
Le S&P a été plombé par les croisiéristes: il aurait fini dans le vert sans les replis de Carnival -4,4%, Royal Carribean -4,2%, Norwegian -3,2%.


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