La Bourse de New York devrait ouvrir en baisse mardi matin, une nouvelle escalade des tensions en Ukraine étant venue assombrir l'humeur des investisseurs au retour d'un week-end de trois jours.

Une demi-heure avant l'ouverture, les contrats à terme sur les grands indices new-yorkais perdent entre 0,3% et 0,5%, laissant entrevoir une reprise dans le rouge après le long week-end de 'Washington's Birthday'.

Les intervenants de marché régissent négativement aux dernières déclarations de Vladimir Poutine, qui a reconnu hier l'indépendance de Donetsk et Laugansk, deux républiques séparatistes de la région du Donbass, à l'est de l'Ukraine.

Le président russe a également fait part de son intention d'envoyer l'armée russe dans les deux régions afin d'y 'maintenir la paix'.

'La décision d'envoyer des troupes en Ukraine semble avoir anéanti les espoirs d'une solution diplomatique à la crise, du moins pour le moment', réagissent ce matin les équipes du bureau d'études Capital Economics.

Chez Barclays, on reconnaît que la situation reste 'instable' et que l'évolution du dossier est difficile à prédire.

'Les marchés intègrent davantage d'informations dorénavant, mais la situation s'apparente à essayer de rattraper un couteau qui tombe et l'absence de soutien de la Fed complique les choses', explique Emmanuel Cau, le responsable de la stratégie européenne actions chez Barclays.

Les analystes de Capital Economics notent cependant qu'à l'exception de l'Ukraine et de la Russie, l'impact économique de la crise devrait rester relativement limité.

Pour le cabinet de recherche londonien, les conséquences les plus tangibles se manifesteront au niveau de l'inflation, à travers un renchérissement des prix des matières premières.

Les cours du pétrole profitent effectivement de ces tensions, avec un baril de brut léger américain (WTI) qui bondit actuellement de près de 3%, au-delà des 93,6 dollars, quasiment au plus haut depuis 2014.

Les valeurs refuges sont globalement bien orientées, les investisseurs ayant l'habitude de se tourner vers les actifs les plus sûrs lors de tensions géopolitiques.

L'or affiche ainsi une progression d'environ 0,2% à 1904,5 dollar l'once, soit un pic de presque deux ans.

Dans ce contexte incertain, l'indice de volatilité du CBOE, surnommé 'l'indice de la peur', gagne de son côté 5,8% à 29,3 points.

Au rang des statistiques, les investisseurs attendent l'indice PMI de l'activité aux Etats-Unis, puis la confiance des consommateurs du Conference Board, en espérant que de bons chiffres permettent de remettre les fondamentaux de marché au premier plan.

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