La Bourse de New York repart à la baisse ce jeudi, plombée par des chiffres de l'inflation au plus haut depuis 40 ans qui ravivent les inquiétudes quant à prochaines hausses de taux de la Fed.

En fin de matinée, le Dow Jones recule de 0,9% à 32.998,6 points, tandis que le Nasdaq Composite lâche 1,8% à 13.008,9 points.

Les investisseurs ont appris ce matin que la hausse des prix à la consommation s'était encore accélérée en février aux Etats-Unis, notamment en raison d'une progression marquée des prix de l'essence et du fioul.

Même en excluant l'énergie et l'alimentation, l'inflation est ressortie à 6,4% en rythme annuel le mois dernier, ce qui constitue un niveau record depuis 1982.

Ces pressions inflationnistes, qui surviennent sur fond d'envolée des prix des matières premières, font évidemment redouter une accélération du rythme des hausses de taux de la Fed, dont le comité de politique monétaire doit se réunir la semaine prochaine.

Les inquiétudes monétaires qui viennent s'ajouter à la flambée des matières premières et aux complications dans les négociations sur la sortie du conflit ukrainien, qui pesaient déjà sur le sentiment de marché.

'Les dernières informations font état d'un échec des pourparlers entre les émissaires russes et ukrainiens sur plusieurs questions-clé, telles qu'un éventuel cessez-le-feu d'une durée de 24 heures et la mise en place de corridors humanitaires', déplorent ainsi les équipes de Wells Fargo.

Conséquence, huit des 11 indices sectoriels S&P évoluent dans le rouge ce matin, le plus fort repli étant pour les technologiques (-2,1%).

L'indice des valeurs énergétiques signe encore la meilleure performance du jour, alors que les cours du pétrole repartent à la hausse après leur reflux de la veille.

Le baril de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) reprend actuellement 1,2% à 110,1 dollars.

L'indice de volatilité du CBOE, surnommé 'l'indice de la peur' se stabilise lui autour de 32.6 points, en hausse d'à peine 0,5%.

Du côté des valeurs, Amazon grimpe de plus de 5% après avoir annoncé une division par 20 du nominal de son action et le lancement d'un programme de rachats d'actions pour jusqu'à 10 milliards de dollars.

Cisco cède lui 2,6% suite à une dégradation des analystes de Wells Fargo, qui s'inquiètent de l'attention trop insistante que le groupe porte à sa croissance, au détriment de sa rentabilité.

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