Wall Street subit son plus lourd repli depuis le 25 février, avec une entame de séance en 'gap' baissier qui ne présageait rien de bon.

Le Dow Jones (-2% vers 33.590) connait sa pire séance depuis le 29 janvier, le S&P500 perd 2,15% à 4.063 (pire baisse depuis le 25 février), le Nasdaq plonge de -2,7% à 13.031 et le Russell-2000 de -3,25% à 2.135.

La totalité des 11 secteurs économiques ont fini en baisse, le secteur 'énergie' finissant quasi stable (grâce à la hausse du baril à 65,5$).

Pas moins de 3.5 milliards d'actions ont fini en repli contre 690 millions à la hausse, soit un rapport de 1 à 5.

Le baromètre du stress, le VIX, fait une embardée de +23,5% à 26,2 alors que le rendement des T-Bonds s'envole de +7Pts vers 1,69%, au plus haut depuis début avril.

Après un accueil plutôt empreint de sang froid, les chiffres de l'inflation US d'avril ont rapidement déstabilisé Wall Street et les dégagements se sont transformé en 'sell off' -et avec de gros volumes- en seconde partie de séance.

Les chiffres de l'inflation US (CPI) sont ressortis beaucoup plus alarmants que prévus: les prix à la consommation grimpent de +0,8% en séquentiel et de +4,2% en rythme annuel (contre 3,6% attendu).

L'inflation 'core' (qui exclut l'énergie et les produits alimentaires) affiche une hausse de 0,9% par rapport à mars et de 3% sur 12 mois (déjouant un consensus de +0,3% et +2,3% respectivement).

La thèse de l'inflation 'transitoire' et d'un bref épisode de dérive au-delà des 3% défendu par la FED semble de moins en moins crédible, même si certains économistes incriminent des 'effets de base' qui s'estomperont au fil des mois (avril était de ce point de vue un mois critique).

Les pressions inflationnistes (matières premières, alimentation, essence, salaires, etc.) s'accumulent aux Etats-Unis depuis quelques mois et les investisseurs craignent que ces tensions conduisent la Réserve fédérale à durcir sa politique monétaire, peut-être dès cet été: James Bullard (FED de St Louis, Missouri) a cependant réaffirmé mardi soir qu'il n'était pas question de réduire les mesures de soutien avant fin 2021.

Lourde chute des promoteurs et constructeurs de maisons individuelles suite à la hausse des taux avec Beazer Homes -10,3%, Pulte Group et Lennar à -7%, DR Horton -6,9%, MDC -6,7%...

Parmi les valeurs les plus lourdement vendues (beaucoup de semiconducteurs), on remarquait Applied Mat -7%, Lam Research -5,9%, Western Digital -5,7%, Workday -5,2%, NXP -5,1%, Micron -4,8%, Tesla -4,5%, Microchip -4,4%, eBay -3,6%, Microsoft, AMD et Qualcomm -2,9%, Intel -2,6%, Apple -2,5%...

Parmi les rares titres qui surnagent, des défensives comme Incyte +2,2%, Regeneron +1,2%, Gilead et Alexion +0,3%... puis Intuit +1,3%.

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