C'est une semaine très négative pour Wall Street qui s'achève mais le Dow Jones a remarquablement limité la casse avec une clôture sur un repli anodin de -0,3% (-2,6% en hebdo), le S&P500 lâchant -0,73% (rien de bien impressionnant.
Le Nasdaq cède -1,3% (il préserve in extremis les 8.000) mais ce n'est rien en regard de -3,3% de l'Euro-Stoxx50 à 3.376 (-4,5% hebdo).

Le Russel-2000 a de nouveau été éprouvé avec -1,1% à 1.533 (soit -2,5% en hebdo).

Wall street a continué de manifester son trouble alors que Donald trump a annoncé jeudi soir -sans préavis- la taxation à 10% de 300 milliards de dollars produits chinois qui avaient échappé au relèvement des droits de douane frappant déjà 250 milliards de produits importés.

Il a précisé que cette majoration, qui entrera en vigueur le 1er septembre, (il faut le temps que les bateaux partis de Chine rejoignent les Etats Unis) pourrait être aggravée à 25% en vue d'obtenir une taxation uniforme pour tous les produits chinois par la suite.

D'après le locataire de la Maison blanche, 'il est temps de mettre fin à 20 ans de pillage de l'économie américaine par la Chine'.

En Asie, les grandes places boursières comme Tokyo et Hong Kong accusaient toutes des replis supérieurs à 2% suite à ces déclarations tonitruantes.

Compte tenu de ces commentaires, les résultats trimestriels et les indicateurs économiques sont tous passés au second plan.

La publication, aujourd'hui, du rapport américain sur l'emploi - qui devait constituer le véritable point d'orgue d'une semaine déjà particulièrement chargée avec la réunion de la FED 48H auparavant- ne revêt plus qu'une importance secondaire en ce vendredi.

L'économie américaine a généré 164.000 emplois non agricoles le mois dernier, selon le Département du Travail, un chiffre on ne peut plus conforme au consensus de +160.000, et le taux de chômage est resté, comme prévu, inchangé à 3,7%.

Petite embellie à la marge du côté du déficit commercial des États-Unis qui est ressorti à -55,2 milliards de dollars en juin, selon le Département américain du Commerce, contre -55,3 milliards le mois précédent (révisé de -55,5 milliards en estimation initiale).

Du moins bon avec l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan qui est ressorti à 98,4 au mois de juillet en version définitive. Le consensus tablait sur 98,6 après 98,2.

Les commandes à l'industrie affichent +0,6% (contre +0,8% anticipé) grâce aux commandes aéronautiques (+3,7% après -7,5% en mai) et les commandes de biens d'équipement 'civils' affichent un solide +1,5% après +1,9% au mois de mai.

Mais la robustesse apparente du marché du travail et l'embellie de la balance commerciale apparaissent désormais comme un indicateur 'à retardement' de la conjoncture tandis que la chute du pétrole, le décrochage des rendements obligataires et la remontée du 'VIX' semblent raconter un scénario boursier bien sombre pour les investisseurs.

En ce qui concerne les marchés obligataires, de nouveaux planchers annuels ont été pulvérisés avec -5Pts à 1,845% sur les T-Bonds 2029, le '30 ans' a inscrit un plancher à 2,368% et 2,38% au final.
Le seul élément un peu rassurant concerne le VIX qui a testé la barre des 20 (brièvement) contre 12,15 en début de semaine, mais qui finissait quasi inchangé vers 17,60 ce vendredi soir, soit +45% sur la semaine contre +66% au pire moment de la séance.

Côté valeurs, un seul gros accident à signaler sur Netapp (Nasdaq-100) qui plonge de -220,2% sur un 'business warning' (forte réduction de ses ventes au T1 de son exercice décalé ainsi que de -6% par rapport à l'ensemble de l'année 2018), lourds dégagements sur Arista -10,3%, Cognisant -4,4%, Microchip et Workday -3,9%, Cisco -3,9%, Autodesk -3,7%, Paypal -3,4%, Xilinx -2,9%, KLA -2,5%, -2,3%, Apple -2,1%, Facebook -1,9%, Intel -1,7%

Le secteur de l'énergie était irrégulier après son plongeon de jeudi avec Noble +7,4% mais rechute de Conoco -4%, Halliburton -3,1%, Valero -2,7%.


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