La Bourse de New York s'est orientée à la baisse jeudi matin, les investisseurs semblant jouer la prudence dans l'attente d'une intervention publique de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, plus tard dans la journée.

Une heure après l'ouverture, le Dow Jones se replie de 0,2% à 31.216,3 points, tandis que le Nasdaq Composite recule de 1,1% à 12.851,6 points, confirmant le mouvement de rotation sectorielle à l'oeuvre depuis près d'un mois.

Le patron de la Réserve fédérale doit s'exprimer en fin de matinée sur l'état de l'économie américaine à l'occasion d'une conférence virtuelle organisée par le Wall Street Journal.

Après la récente dégradation du compartiment obligataire, les investisseurs attendent d'être rassurés concernant les intentions de la Fed en matière de politique économique et de perspectives économiques.

La rotation en faveur des valeurs 'cycliques' (les plus exposées à la croissance) et 'value' (décotées par rapport à leur secteur) devrait se poursuivre si Powell laissait entrevoir de bonnes nouvelles.

'D'autres facteurs - comme le progrès des campagnes de vaccination et la réouverture des économies - devraient constituer d'importants moteurs de la poursuite de cette rotation dans le futur', assure-t-on chez Capital Economics.

Les valeurs technologiques - qui ont profité de l'appétit des investisseurs car considérées comme bénéficiaires du confinement - pèsent en revanche sur la tendance en raison des interrogations sur leurs niveaux de valorisation.

Sur le front de l'économie, les indicateurs publiés dans la matinée n'ont pas eu de réel impact sur les échanges.

Les inscriptions aux allocations chômage sont ainsi reparties à la hausse à l'issue de la semaine du 22 février aux Etats-Unis, pour s'établir à 745.000 contre 736.000 (chiffre révisé) la semaine précédente.

La productivité non-agricole a par ailleurs chuté de 4,2% au quatrième trimestre, selon la seconde estimation du Département du Travail, qui avait annoncé initialement une chute de 4,8% après une croissance de 4,2% au trimestre précédent.

Cette réduction de la productivité traduit une augmentation de 10,1% du nombre d'heures travaillées, surpassant largement la hausse de 5,5% de la production.

Publiées il y a quelques instants, les commandes à l'industrie ont augmenté pour le neuvième mois consécutif en janvier (+2,6%), une statistique qui confirme que le redressement du secteur manufacturier prend de l'ampleur.

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