Les 2 indices US les plus larges et les plus représentatifs de Wall Street (S&P et Nasdaq) ont pulvérisé -comme prévu- de nouveaux records absolus : c'était joué dès les premières heures du jour, les scores initiaux étaient confirmés à la mi-séance, ils sont apparus figés jusqu'à la clôture.
C'est pourtant le Dow Jones qui, après un départ plutôt timide, finit en tête avec +0,95% à 34.197 (il s'est hissé en séance jusque vers 34.233). Le S&P-500 gagne +0,58% à 4.266,5 (après 4.271 au plus haut) et le Nasdaq Composite +0,7% à 14.370 (après 14.414,5 au plus haut).

Le Nasdaq-100 (+0,65%) bat également un nouveau record à 14.429, grâce aux 'biotechs' et aux semi-conducteurs, avec Moderna +3,8%, Peloton +3,7%, Tesla +3,5%, Regeneron +2,8%, AMD et Twitter +2,7%, Vertex et NXP +2,4%, Micron +2%, Qualcomm +1,8%, Intel +1,5%...

Parmi les rares replis un peu significatifs, Biogen chutait de -6,1%, Dollar Tree de -2,1%, Amazon de -1,6%... et la plupart des titres du secteur croisières, hôtellerie, compagnies aériennes perdaient de -1,5% à -3%.

Avant d'évoquer les 'chiffres du jour', la plupart des commentateurs semblent estimer que l'élément décisif, ce fut les rumeurs -confirmées par Joe Biden dans l'après-midi- d'un possible accord bipartite au Sénat pour la mise en oeuvre -au moins partielle- du plan de redéploiement et de rénovation des infrastructures de la Maison Blanche.

Les diverses déclarations toutes plus accommodantes et optimistes les unes que les autres des membres de la Fed depuis ce weekend participent également à la restauration d'un climat de confiance qui s'était lézardé vendredi avec les déclarations de James Bullard.

L'après-midi a donc été ponctué par la publication d'une série de statistiques US qui n'ont que peu impacté -voire pas du tout- la tendance à Wall Street : la troisième estimation de la croissance américaine du premier trimestre confirme sans surprise les 2 précédentes, à +6,4%.

Les commandes de biens durables ont encore augmenté en mai aux Etats-Unis, mais à un rythme moins important que prévu, passant de -0,8% en avril à +2,3% le mois dernier (le consensus tablait sur un rebond de 2,9% après la baisse de 1,3% annoncée en première estimation pour avril).

Hors transports - un indicateur considéré comme un bon baromètre des projets d'investissement des entreprises - les commandes affichent un redressement plus limité, mesuré à +0,3%.

Les chiffres hebdos du chômage sont en demi-teinte : 411.000 inscriptions contre 418.000 la semaine précédente (chiffre révisé de 412.000) ... donc un repli, mais le consensus espérait 380.000.

De nombreux membres de la Fed soulignent que près de 7,5 millions d'Américains n'ont pas retrouvé de travail -post pandémie- et que cela demeure une priorité et justifie donc un plein soutien monétaire et le maintien de taux ultra-bas.

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