PARIS (Reuters) - La Bourse de New York a ouvert en baisse mercredi, pénalisée par la perspective d'une accélération de la hausse des taux d'intérêt et des craintes sur la croissance économique, alors que l'optimisme suscité la veille par l'annonce de progrès dans les discussions entre la Russie et l'Ukraine semble avoir fait long feu.

Dans les premiers échanges, l'indice Dow Jones perd 43,53 points, soit 0,12%, à 35.250,66 points et le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,20% à 4.622,1.

Le Nasdaq Composite cède 0,35%, soit 51,872 points, à 14 567,76.

Au lendemain de pourparlers entre Russes et Ukrainiens en Turquie, le porte-parole du Kremlin a déclaré mercredi que la Russie ne voyait pour l'instant aucun signe de percée dans les négociations entre Moscou et Kyiv après plus d'un mois de conflit.

Sur le terrain, les autorités ukrainiennes ont fait état mercredi de bombardements autour de Kyiv et à Tchernihiv, dans le nord du pays, malgré la promesse par Moscou d'une réduction de ses opérations militaires dans ces régions

Côté indicateurs économiques, la croissance de l'économie américaine a été légèrement moins soutenue qu'estimé initialement au quatrième trimestre, à 6,9% en rythme annualisé, selon les statistiques définitives publiées une heure avant l'ouverture.

Le secteur privé a en revanche créé un peu plus d'emplois que prévu en mars, soit 455.000, d'après l'enquête mensuelle du cabinet ADP, qui a également révisé à la hausse le chiffre de février.

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans est stable mercredi à 2,416% et celui à deux ans avance de 1,6 point de base à 2,366%.

Cette portion de la courbe des rendements américains s'est brièvement inversée mardi pour la première fois depuis 2019, signe que les marchés anticipent à la fois une nette remontée des taux directeurs et une augmentation du risque de récession à moyen terme.

"Les marchés doivent consolider une partie des gains, digérer une potentielle inversion de la courbe des rendements et la possibilité d'un règlement négocié (du conflit en Ukraine)", résume Thomas Hayes, président de Great Hill Capital.

Aux valeurs, les groupes pétroliers profitent de la remontée des cours du brut, le Brent se traitant à près de 114 dollars le baril et le brut léger américain (WTI) à plus de 107 dollars. Exxon Mobil et Chevron gagnent respectivement 1,4% et 0,8%, tandis que l'indice sectoriel de l'énergie avance de 1,5%.

Les géants des nouvelles technologies refluent, à l'image de Tesla, Amazon et Microsoft, qui abandonnent environ 0,5%.

Le fabricant de puces Micron Technology s'octroie cependant 3% à la faveur de résultats trimestriels supérieurs aux attentes.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Marc Angrand)