Jerome Powell marque de précieux points dans l'hypothèse où il briguerait un second mandat : exercice de communication parfaitement réussi en direct de Jackson Hole et Wall Street manifeste toute sa bonne humeur en déroulant une nouvelle série de records absolus.

Le S&P500 (+0,89% pour un gain hebdo de +1,5%) établit un nouveau record à 4.509 tandis que le Nasdaq (+1,231%) pulvérise un nouveau record à 15.130.
Et le Russel-2000 s'envole de +3% : le rallye des 'small caps' signe le retour de l'appétit pour le risque.

Jerome Powell a rassuré les investisseurs en affirmant que la FED ne voit la nécessité d'interrompre à l'heure actuelle son soutien monétaire à l'économie, même si de rapides progrès ont été accomplis sur le front de l'emploi car le taux de chômage -tombé à 5,4%- reste 2% plus élevé qu'avant la crise sanitaire.
Les conditions d'un 'tapering' se mettent en place mais le 'schéma' n'est pas encore complet, le FED a besoin de 'plus de données'... et ne désespère de voir les pressions inflationnistes se relâcher.

Jerome continue donc de qualifier les pressions inflationnistes de ' transitoires ' : 'les forces déflationnistes long terme sont toujours à l'oeuvre' explique t'il, le pétrole pourrait également consolider.
Et la FED ne constate pas l'amorce d'une spirale prix-salaires.

Jerome Powell tempère les spéculations sur l'adoption imminente du principe d'un ' tapering ', contrairement à de nombreux membres de la FED se qui se sont exprimés avant lui depuis 24H.
Après Robert Kaplan et Esther George jeudi, c'était au tour de Loretta Mester et de Patrick Harker de s'exprimer et le message est quasiment identique: l'inflation risque de ne pas être si 'transitoire qu'espéré', la reprise est sur de bons rails, le 'tapering' devrait débuter dès cette année pour s'achever mi-2022.
Jerome Powell évoque juste une possibilité avant la fin de l'année... mais ce pourrait aussi bien être début 2022, quoique cela poserait une difficulté si Jerome Powell ne sollicitait pas un second mandat: réduire les rachats de la FED dès son entrée en fonction serait compliqué pour son (sa) successeur.

Les investisseurs avaient pris -sans émotion- connaissance, à 14h30, des chiffres des dépenses des ménages américains, qui restent l'un des moteurs de la croissance Outre-Atlantique.
Les dépenses de consommation des ménages ont augmenté de 0,3% en juillet par rapport au mois précédent aux Etats-Unis, d'après le Département du Commerce, alors que le consensus anticipait plutôt une petite baisse séquentielle de -0,1%.

Pour leur part, leurs revenus ont progressé de 1,1%, là où une quasi-stagnation était anticipée en moyenne par les économistes.
En rythme annuel, l'indice des prix PCE s'est accru de 0,2 point à +4,2% en juillet (stable à +3,6% hors énergie et alimentation).

Le taux d'épargne des ménages US progresse nettement d'un mois sur l'autre, de 8,8% vers 9,6%.
Quelques minutes après le discours de Jerome Powell, les taux américain se détendaient de 1,347% vers 1,3200%: pas de tapering imminent = soulagement.

Du côté des valeurs, le Nasdaq a été tiré au-delà des 15.100 par AMD +3,9%, Xilinx +3,4%, Applied +3,1%, Nvidia +2,6%...

Quelques petits 'accidents' avec Peloton -8,5% (moins pire qu'attendu, le titre plongeait de -15% après ses résultats jeudi soir), Autozone -2,5%... puis des replis majoritairement sans ampleur sur Illumina -1,3%, Akamai -1%

Le secteur 'énergie' a largement dominé avec Occidental +6,9%, Cabot Oil +6,3%, Diamond bak +4,9%, Devons +4,4%, Marathon +4,3%, Halliburton +4%, Schlumberger +3,4%, EOG +3,3%...

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