Wall Street a ouvert lundi en nette baisse, le bond de nouvelles contaminations au coronavirus en Chine et dans plusieurs Etats américains éteignant l'espoir d'une reprise économique rapide, à l'origine du vif rebond récent des indices.

Après quelques minutes d'échanges, l'indice Dow Jones perd 663,6 points, soit 2,59%, à 24.941,94 points et le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 2,09% à 2.977,83 points pour repasser sous sa moyenne mobile à 200 jours, un support technique très surveillé.

Le Nasdaq Composite cédait 1,53% à 9.441,86 points à l'ouverture.

Les valeurs liées au tourisme, qui avaient sorti la tête de l'eau ces dernières semaines, souffrent particulièrement avec des replis de 5% à 7% pour United Airlines, Norwegian Cruise Line et Wynn Resorts.

Signe de la nervosité des investisseurs, l'indice mesurant la volatilité implicite du S&P-500, connu sous le nom d'indice de la peur, a grimpé à 44,44, un plus haut depuis le 22 avril.

En Chine, la municipalité de Pékin a instauré de nouvelles mesures de restriction des déplacements dans une partie de la capitale après le recensement de 36 nouveaux cas d'infection par le coronavirus ces 24 dernières heures, le chiffre quotidien le plus élevé depuis fin mars.

Aux Etats-Unis, plusieurs Etats, de la Floride à la Californie, ont enregistré un nombre record de nouveaux cas ces trois derniers jours.

Il n'en fallait pas plus pour balayer les espoirs d'une reprise économique vigoureuse, déjà malmenés la semaine dernière avec les sombres prévisions de la Réserve fédérale dont le président, Jerome Powell, s'exprimera mardi et mercredi devant les deux chambres du Congrès.

(Patrick Vignal, édité par Jean-Michel Bélot)