L'indice Dow Jones des 30 grandes valeurs, en baisse de 2,21% la veille, a rebondi de 1,41% (227,64 points) à 16.379,05 et le Standard & Poor's, plus large, a repassé le seuil psychologique des 1.900 points pour finir à 1.921,84 points, en hausse de 31,56 points ou 1,67%.

Le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a pris 88,94 points (1,97%) à 4.615.00.

Le rebond s'est produit dans des volumes qui ont été les plus importants depuis près d'un mois, avec pas loin de dix milliards d'actions échangées, mais il s'est essoufflé en fin de séance et les principaux indices ont fini sous leurs plus hauts du jour, le Dow terminant par exemple à plus de 100 points de son point haut de 16.482 points.

Les 10 grands indices sectoriels S&P ont fini en hausse, avec en tête le compartiment de l'énergie qui a repris 4,5%, sa meilleure séance depuis la fin août.

Les biotechnologiques, autre secteur malmené depuis le début de l'année, ont également rebondi et leur indice Nasdaq Biotech s'est adjugé 4%.

Sur le marché pétrolier, le brut a enfin préservé un rebond en clôture et repris plus de 2% après huit séances de baisse.

"Cela faisait un moment que l'on attendait un rebond", dit Scott Brown, chef économiste chez Raymond James in St. Petersburg, en Floride. "En principe, quand il y a une volatilité accrue, cela peut aussi jouer à la hausse !"

"On regagne du terrain, c'est encourageant", confirme Daniel Morgan, gérant chez Synovus Trust Company à Atlanta. "La question est de savoir si ce rebond tiendra. De bons résultats de société, notamment dans le secteur technologique, pourraient nous y aider".

Le S&P avait clôturé mercredi à son plus bas niveau depuis le 29 septembre, sous le seuil psychologique des 1.900 points, portant à 11% son repli par rapport à son record du 20 mai dernier à 2.134,72 points.

INTEL RETOMBE EN APRÈS-BOURSE

Chevron et Exxon Mobil, en hausse de respectivement 5,09% et 4,59% dans le sillage des cours du brut, ont signé les deux meilleures performances du Dow Jones, dont seules deux composantes, Home Depot (-1,47%) et Nike (-0,46%) ont fini en baisse.

L'indice a également été soutenu par JPMorgan Chase qui s'est adjugé 1,50% à 58,20 dollars en réaction à des résultats trimestriels meilleurs que prévu.

"Cela a probablement rassuré sur les performances des banques au dernier trimestre", note Chuck Carlson, chez Horizon Investment Services à Hammond dans l'Indiana.

Wells Fargo, qui publie à son tour vendredi, a pris 1,83% mais Citigroup, également attendu, s'est contenté d'une avance de 0,42%. Morgan Stanley a gagné 0,97% et Bank of America 0,60%. L'indice S&P du secteur financier s'est octroyé 1,02%.

Parmi les valeurs moyennes, la chaîne de restaurants Chipotle a rebondi de 6,08% après avoir rassuré les investisseurs sur ses mesures prises pour prévenir de nouveaux cas d'intoxications alimentaires.

A la baisse, GoPro a chuté de 14,58% à 12,48 dollars après la publication d'un chiffre d'affaires qui a déçu les investisseurs l'annonce de réductions d'effectifs confirmant une passe difficile pour le fabricant de mini-caméras. Avec ce nouveau décrochage, le titre ne vaut plus que la moitié de son prix d'introduction de 24 dollars en 2014.

L'enseigne d'électronique grand public Best Buy a lâché 9,68% après l'annonce de ventes inférieures aux attentes sur la période de Noël et SuperValu, le groupe de supermarchés, a sombré de 9,45% après un abaissement de recommandation de Deutsche Bank.

Aux technologiques, Twitter s'est repris pour finir en hausse de 1,71% à 19,00 dollars après avoir touché un plus bas record de 17,27 dollars, loin de son prix d'introduction de 45,10 dollars en 2013.

Intel a pris 2,61% à 32,74 dollars avant ses résultats trimestriels attendus à la clôture mais le titre du géant des semi-conducteurs retombait de plus de 3% dans les transactions électroniques après leur publication, malgré l'annonce d'une légère croissance de son chiffre d'affaires après deux trimestres de baisse.

(avec Ankur Banerjee et Abhiram Nandakumar à Bangalore, Véronique Tison pour le service français)

par Caroline Valetkevitch