Quel renversement de situation : Wall Street clôture dans le vert avec des écarts qui s'étagent entre +0,3% (Dow Jones), +0,4% (S&P500) et +0,5% (pour le Nasdaq qui en termine à 14.500).

Seul les 'small caps' du Russell-2000 restent complètement délaissées avec -0,6% (preuve que le rebond de Wall Street a été orchestré par des programmes algorithmiques qui 'ignorent' les valeurs pesant moins de 1Md$ de 'capi').

Les acheteurs ont brusquement repris la main à la mi-séance alors que la pression était clairement vendeuse à 19H15 : -0,8% sur le S&P500, -0,9% sur le 'Dow' (qui perdait jusqu'à -1,3% en début de séance) et -0,6% sur le Nasdaq.

Les actions semblent avoir réagi (un peu à retardement) à la détente des marchés obligataires qui était acquise bien avant la mi-séance : les T-Bonds n'ont rien gagné de plus entre 19H et 22H alors que les indices US reprenaient plus de 1% en moyenne.
Les T-Bonds US ont fait le grand écart entre 1,573% et 1,5150% en matinée, avant de se stabiliser autour de 1,5200% jusqu'à la clôture soit -1Pt, ce qui paradoxalement, n'affaiblit pas du tout le Dollar, en hausse de 0,5% vers 1,1535/E... son meilleur niveau depuis le 21 juillet 2020.

Le reflux des rendement a coïncidé avec la brusque inversion de tendance sur le pétrole (-2,5% vers 77,1$ sur le NYMEX) et sur le gaz qui subit -après avoir inscrit un record historique ce matin à 6,50 une correction supérieure à -10% ce soir, vers 5,66.

Côté chiffres, l'attention s'est focalisée sur l'enquête du cabinet ADP sur l'emploi dans le secteur privé aux Etats-Unis : 568.000 emplois auraient été créés au mois de septembre, soit 30% de plus que ce que prévoyaient les économistes, soit 430.000 créations d'emplois.

Le chiffre du mois d'août -déjà très faible- a été révisé de -10% à la baisse, à 340.000 au lieu de 374.000 annoncé il y a un mois, précise ADP, un spécialiste des ressources humaines, de la gestion du personnel et de la paie.

Reste maintenant à savoir si l'appétit pour le risque retrouvé des intervenants va s'émousser ou si la prochaine saison des résultats (qui débutera la semaine prochaine) va au contraire lui permettre de se renforcer.

'Les trois principaux vents favorables pour les actions (croissance des bénéfices, impression monétaire et impulsion fiscale) sont en train de s'atténuer', reconnaissent les équipes de Generali Investments.

Du coté des valeurs, les pétrolières ont corrigé, à l'image de Devon et FMC -3,5%, Occidental -2,4%, Schlumberger -2,1%, Exxon -1,8%...

Le Nasdaq a été soutenu par le rebond d'Amazon +1,3%, de Microsoft +1,5%, AMD +1,8%, Twitter +2,4%, Splunk +2,7%, Docusign +3,5%, Netease +6,6%.

Quelques gros replis sur Moderna -9% (vaccin suspendu en Suède pour les moins de 30 ans sur des soupçons de cas de myocardites anormalement élevé), sur Electronic Arts (-7%), American Airlines (-4,3%), Seagen (-4%), DCX (-2,2%).

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