* Le Dow a perdu 0,06%, le S&P-500 a cédé 0,01%, le Nasdaq a pris 0,01%

* Pause après 6 hausses d'affilée pour le S&P-500

* Statistiques mitigées poussant à la réserve (Actualisé avec des détails, éléments de change et obligataires)

par Chuck Mikolajczak et Ryan Vlastelica

NEW YORK, 23 juin (Reuters) - Wall Street a terminé étale la séance de lundi, les investisseurs n'ayant guère trouvé de motifs de poursuivre leurs achats, à la suite d'un rally de six séances consécutives pour l'indice S&P.

Ce dernier a réalisé sa série haussière la plus longue depuis la mi-avril et lui et le Dow Jones ont terminé à des records vendredi. Même si la tendance haussière de Wall Street apparaît intacte, des indicateurs économiques internationaux mitigés sont là pour restreindre les gains.

L'indice Dow Jones a perdu 9,82 points (0,06%) à 16.937,26 points. L'indice Standard & Poor's 500 a cédé 0,26 point (0,01%) à 1.962,61. Le Nasdaq Composite a pris 0,64 point (0,01%) à 4.368,68.

Aux Etats-Unis, le secteur manufacturier a enregistré en juin une croissance plus forte que prévu et la plus élevée depuis plus de quatre ans, suivant les premiers résultats de l'enquête Markit auprès des directeurs d'achat.

La statistique immobilière du jour a également été encourageante. Les reventes de logements aux Etats-Unis ont augmenté plus que prévu en mai, de 4,9%, soit leur hausse la plus forte depuis août 2011.

Ces indicateurs n'ont guère affecté les Treasuries, les obligations à trois et cinq ans étant les plus sensibles aux statistiques américaines, tandis que les échéances plus longues réagissent plus aux événements internationaux, a expliqué un intervenant.

Bonne performance également de l'indice PMI HSBC montrant que l'activité dans le secteur manufacturier chinois s'est révélé être en expansion en juin pour la première fois depuis six mois.

L'indice a permis au dollar australien d'inscrire un pic de deux mois contre le dollar US, tandis que le dollar canadien a affiché un plus haut de cinq mois, améliorant encore ses gains de vendredi.

Mais les choses se gâtent avec l'indice PMI de la zone euro, témoin d'une croissance du secteur privé qui a, contre toute attente, ralenti en juin malgré la poursuite du mouvement de baisse des prix facturés par les entreprises, qui cherchent ainsi à relancer leurs ventes,

Cet indicateur a dans un premier temps pesé sur l'euro qui est par la suite parvenu à se stabiliser face au dollar. Il a également bénéficié aux Treasuries américains, principalement ceux aux échéances longues.

"Pour l'heure nous assimilons les gains de la semaine dernière et gardons un oeil sur toutes les statistiques économiques qui tombent cette semaine", a commenté Leo Grohowski (BNY Mellon Wealth Management).

"Nous n'aurons sans doute pas de rétrogradage d'ampleur au vu des fusions et acquisitions nombreuses du moment mais nous avons aujourd'hui une séance calme de consolidation".

Les valeurs de l'énergie ont réalisé la meilleure performance du jour, avec un gain sectoriel de 0,4%. Wisconsin Energy a annoncé lundi avoir conclu le rachat d'Integrys Energy Group pour 5,71 milliards de dollars afin de se renforcer sur le marché de l'électricité et du gaz naturel dans le Midwest américain.

Si Wisconsin a cédé 3,5%, Integrys a bondi de plus de 12%, soit la plus forte hausse du S&P-500.

D'autres histoires de fusions et acquisitions sont venues animer la séance.

General Electric a perdu un peu plus de 1%. Alstom s'est prononcé samedi en faveur de l'offre du conglomérat américain, malgré une offre rivale de l'allemand Siemens et du japonais Mitsubishi Heavy Industries .

Oracle a annoncé lundi le rachat de Micros Systems pour 5,3 milliards de dollars, une opération qui illustre la volonté prêtée au numéro deux mondial des logiciels professionnels de se relancer par la croissance externe.

Oracle a gagné 0,7% et Micros 3,4%.

En revanche, ParkerVision a dégringolé de plus de 63%, un juge ayant invalidé le verdict d'un jury qui enjoignait Qualcomm de lui verser 173 millions de dollars pour infraction au droit des brevets. Qualcomm a perdu 0,5%.

Micron ne variait guère en après-Bourse après la publication de ses trimestriels.

Au terme d'une séance peu animée, 5,07 milliards de titres avaient changé de mains contre 5,63 milliards en moyenne depuis le début du mois, selon BATS. (Wilfrid Exbrayat pour le service français)