PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue sur une note globalement positive lundi à l'ouverture, soutenue par les espoirs sur le plan de relance américain, tandis que les Bourses européennes reculent à mi-séance, la hausse des contaminations par le coronavirus et la prolongation des mesures de confinement suscitant des inquiétudes quant au rythme de la croissance économique.

Les futures sur les indices new-yorkais signalent une ouverture en légère baisse pour le Dow Jones mais en hausse de 0,3% pour le S&P-500 et d'au moins 1% pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 cède 0,75% à 5.517,73 vers 12h25 GMT, proche d'un plus bas d'un mois. À Francfort, le Dax perd 0,71% et à Londres, le FTSE abandonne 0,68%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 lâche 0,22%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,55% et le Stoxx 600 de 0,28%.

Un troisième confinement est de plus en plus évoqué en France qui traverse "un moment inquiétant" d'après la Haute Autorité de santé, tandis que les Etats-Unis pourraient imposer de nouvelles interdictions d'entrée sur son territoire pour les étrangers et qu'au Royaume-Uni, Boris Johnson dit réfléchir également à durcir les contrôles aux frontières.

En Allemagne, le climat des affaires s'est dégradé en janvier selon l'enquête de l'institut Ifo, dont l'indice atteint son plus bas niveau depuis six mois, la deuxième vague de l'épidémie ayant interrompu la reprise.

Les marchés américains semblent vouloir se raccrocher au plan de soutien du président Joe Biden de 1.900 milliards de dollars même si certains républicains, désormais minoritaires au Congrès, le jugent trop coûteux.

Les investisseurs suivront également dans la semaine la première réunion de l'année de la Réserve fédérale et la publication des résultats trimestriels de plusieurs poids lourds de Wall Street parmi lesquels Apple, Tesla, Microsoft et Facebook.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Dans les échanges en avant-Bourse, Merck perd plus de 1% après avoir annoncé l'arrêt du développement des deux vaccins contre le COVID-19 sur lesquels il travaillait.

VALEURS EN EUROPE

Le repli des valeurs européennes touche en premier lieu les secteurs les plus exposés aux effets de la pandémie: l'indice Stoxx du transport et du tourisme cède 1,88% et celui des banques 1,66%.

Air France-KLM, Lufthansa, Ryanair et IAG perdent de 3,87% à 7,85%.

EDF chute de 17,76% sur fond de craintes d'un blocage du projet Hercule de réorganisation de ses activités et de son cadre réglementaire.

En hausse, Suez prend 0,88% après avoir annoncé avoir dépassé ses objectifs au second semestre 2020, Philips 2,39% après la progression de son bénéfice d'exploitation trimestriel.

Du côté des fusions et acquisitions, le britannique Asos grimpe de 4,47% après avoir dit être en discussions exclusives avec les administrateurs d'Arcadia pour le rachat notamment de la marque de mode TopShop. Boohoo s'octroie 3,88% à Londres après l'annonce du rachat de l'enseigne Debenhams pour 55 millions de livre (62 millions d'euros)

TAUX

Le repli sur les actifs considérés plus sûrs profite aux emprunts d'Etat de référence en Europe: le rendement du Bund allemand à dix ans perd deux points de base à -0,531% et son équivalent français recule à -0,2949%.

Le dix ans italien recule d'environ cinq points à 0,662% alors que selon la presse locale le président du Conseil, Giuseppe Conte, s'apprête à démissionner avec l'objectif de mettre sur pied un nouveau gouvernement soutenu par une majorité plus large au Parlement.

"Le marché estime que le premier ministre a de bonnes chances de réussir son pari", a déclaré Antoine Bouvet chez ING.

Aux Etats-Unis, le dix ans américain recule légèrement, à 1,0755%.

CHANGES

Sur le marché des changes, le dollar est stable face aux autres grandes devises internationales et l'euro recule de 0,11% à 1,2157 dollar.

PÉTROLE

Les espoirs liés à la relance américaine soutiennent modérément le marché pétrolier où le Brent gagne 0,18% à 55,51 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,15% à52,35 dollars.

(Laetitia Volga, édité par)

par Laetitia Volga